Les bureaux du Vaste Mouvement pour la Dignité et la Justice (Movimiento Amplio por la Dignidad y la Justicia, MADJ), une organisation hondurienne, ont été cambriolés le 13 juillet. Le cambrioleur a volé des ordinateurs avec des informations sensibles sur des affaires très médiatisées sur lesquelles l’organisation travaille, notamment le meurtre de la défenseure des droits humains, Berta Cáceres. Le MADJ pense que ce cambriolage est lié à leur travail de défense des droits humains.
Tôt le matin du 13 juillet, un individu inconnu s’est introduit dans les bureaux du MADJ à San Pedro Sula, dans le nord-ouest du Honduras. L’individu n’a volé que du matériel informatique et a laissé les autres biens et l’argent. Le MADJ craint donc que cette nouvelle intrusion soit liée à leur travail de défense des droits humains et qu’il ne s’agisse pas d’une infraction ordinaire.
Des caméras de surveillance installées au siège de l’organisation montrent que l’individu a examiné plusieurs dossiers, étagères et bureaux avant de s’enfuir à pied avec deux sacs avec le matériel, notamment des disques durs, des ordinateurs et des caméras. L’équipement volé contient des informations très sensibles sur des affaires de corruption et de violations des droits humains très médiatisées sur lesquelles les avocats du MADJ travaillent. L’une des affaires sur lesquelles le MADJ travaille actuellement est celle concernant le meurtre de la défenseure des droits fonciers et environnementaux de renom, Berta Cáceres, en mars 2016.
Bien que le MADJ ait immédiatement signalé le cambriolage au bureau du procureur général et au ministère de la Sécurité, la police n’est arrivée sur place qu’en milieu d’après-midi. Le MADJ a également contacté le service chargé de la protection des défenseurs des droits humains. Ce service n’a pas encore demandé de mesures de protection. Cette dernière atteinte à la sécurité confirme que les défenseurs des droits humains au Honduras menant leur travail légitime sont exposés à de plus en plus de risques.