Le harcèlement visant Volha Vialichka et le fait que le centre de soins palliatifs pour enfants qu’elle dirige à Hrodna soit aussi pris pour cible ont pour contexte la forte détérioration de la situation des droits humains au Bélarus. Des manifestations pacifiques de masse se sont tenues durant la campagne électorale et après l’élection présidentielle du 9 août, notamment pour protester contre les résultats officiels de cette dernière, largement contestés.
Tout au long de ce mouvement, les autorités ont mené une campagne de plus en plus hostile face à l’opposition et aux autres opinions divergentes.
Des milliers de personnes ont été arrêtées de manière arbitraire par des policiers. Une grande majorité de ces personnes étaient des manifestant·e·s ou des passant·e·s pacifiques, et de nombreuses autres ont été appréhendées par des hommes masqués vêtus en civil dans des circonstances s’apparentant à des enlèvements.
Amnesty International demande la libération immédiate de toutes les personnes arrêtées pour avoir exercé leur droit à la liberté de réunion pacifique et d’expression, et la fin de toutes les autres violations des droits humains, notamment la dispersion de rassemblements pacifiques, les arrestations de masse, et les mauvais traitements et actes de torture généralisés infligés aux détenu·e·s (voir : https://www.amnesty.org/fr/latest/news/2020/08/belarus-mounting-evidence-of-a-campaign-of-widespread-torture-of-peaceful-protesters/)