Écrire Les personnes cherchant refuge aux USA sont en danger

Le président des États-Unis, Donald Trump, s’est engagé à mettre en œuvre une campagne d’expulsions de masse visant des millions d’immigrant·e·s et de personnes en quête de sécurité.

Son projet s’appuiera sur des arrestations et des détentions de masse, et des renvois collectifs de membres de longue date de la société étasunienne et de personnes récemment arrivées. Cela privera des personnes de la possibilité de demander une protection, leur vaudra des détentions arbitraires, les renverra vers des situations dangereuses, séparera des familles, détruira des communautés, soumettra des gens au profilage racial, répandra la peur et portera atteinte à la sécurité, à la prospérité et à la dignité humaines.

Nous exhortons le président Trump à respecter les droits humains des immigrant·e·s et des personnes en quête de sécurité, et à renoncer à sa campagne d’expulsions massives.

Le premier mandat du président des États-Unis, Donald Trump ; a été marqué par le sectarisme, la xénophobie, les discours partisans de la suprémacie blanche, ainsi que des violations graves et de grande ampleur des droits humains. Son gouvernement a causé des torts énormes aux droits humains, aux États-Unis et à l’étranger, détériorant davantage les institutions mêmes qui sont censées veiller à ce que toutes les personnes puissent vivre librement dans la sécurité et la dignité.

Le gouvernement Biden a ensuite poursuivi et étendu les politiques d’immigration cruelles de Donald Trump, laissant les personnes en mouvement à l’intérieur des États-Unis et à la frontière dans des situations toujours plus précaires et à haut risque. Ce deuxième mandat de Donald Trump doit changer de cap, et Amnesty International continuera à se battre pour que les droits fondamentaux de chacun·e soient respectés.

Le président Trump a promis, au cours de son second mandat, de mettre en œuvre une campagne d’expulsion de masse visant des millions d’immigrant·e·s et de personnes cherchant à se mettre en sécurité aux États-Unis. Cette campagne inclurait le lancement d’un état d’urgence nationale, des raids et du profilage racial, des détentions arbitraires de masse et des expulsions sans procédure régulière et au mépris des risques en cas de retour.

Ce mépris inconsidéré pour la dignité, le bien-être et les droits humains mettra en péril des millions de personnes qui ont cherché refuge et opportunités aux États-Unis, et dévastera les villes du pays où elles ont construit de nouvelles vies, élevé des familles et contribué ensemble à la prospérité de leurs communautés. Fin 2024, on comptait environ 13 millions d’immigrant·e·s sans papiers aux États-Unis, et des millions d’autres vivant sous des statuts temporaires auxquels Donald Trump a promis de mettre fin.

Le gouvernement américain est tenu, en vertu du droit international, de veiller à ce que ses lois, ses politiques et ses pratiques n’exposent pas les migrant·e·s et les personnes en quête de sécurité à un risque accru de violations des droits humains. Si les États-Unis, comme tous les pays, ont le pouvoir de réglementer l’entrée et le séjour des non-ressortissant·e·s sur leur territoire, ils ne peuvent le faire que dans les limites de leurs obligations en matière de droits humains.

Les États-Unis échangent la peur et la cruauté contre le respect des droits humains, ce qui les éloigne encore un peu plus des obligations internationales établies depuis des décennies, à savoir le respect du droit de demander l’asile et le refus de renvoyer des personnes vers les atteintes qu’elles ont fuies. Toute personne a le droit de ne pas être renvoyée dans un pays où elle court un risque réel d’être torturée ou de subir d’autres atteintes graves aux droits humains.

Pour se prémunir contre ce risque, les personnes peuvent, en vertu du droit international, demander l’asile et en bénéficier, quelle que soit la manière dont elles sont entrées sur le territoire. Les procédures de détention et d’expulsion doivent être conformes à la loi et inclure des garanties de respect et de protection des droits humains. Toutes les personnes ont le droit de ne pas faire l’objet de pratiques discriminatoires et de bénéficier de l’unité familiale.

Les droits humains sont des principes universels qui transcendent les considérations politiques et proposent une feuille de route pour un avenir meilleur.

Le nouveau gouvernement du président Trump doit veiller à ce que les autorités étasuniennes respectent leurs obligations en matière de droits humains, user de son influence pour faire progresser les droits humains dans le monde et inciter d’autres gouvernements à faire de même. Il doit dénoncer le discours autour de l’immigration et de l’asile ancré dans le racisme et le nationalisme blanc.

J'agis

PASSEZ À L’ACTION : ENVOYEZ UN APPEL EN UTILISANT VOS PROPRES MOTS OU EN VOUS INSPIRANT DU MODÈLE DE LETTRE CI-DESSOUS

Monsieur le Président,

Je vous exhorte à respecter les droits fondamentaux des immigrant·e·s et des personnes en quête de sécurité aux États-Unis et à renoncer à tout projet d’expulsions massives.

Le gouvernement américain a l’obligation, en vertu du droit international, de veiller à ce que ses lois, ses politiques et ses pratiques n’exposent pas les immigrant·e·s et les personnes en quête de sécurité à un risque accru de violations des droits humains. Si les États-Unis, comme tous les pays, ont le pouvoir de réglementer l’entrée et le séjour des non-ressortissant·e·s sur leur territoire, ils ne peuvent le faire que dans les limites de leurs obligations en matière de droits humains.

Une campagne d’expulsions de masse enfreindra de nombreux droits, notamment celui à la protection contre le renvoi dans un pays où les personnes courent un risque réel d’être torturées ou de subir d’autres atteintes graves aux droits humains (refoulement) ; le droit de demander l’asile ; le droit de ne pas être détenu·e arbitrairement ; le droit à une procédure régulière ; l’unité familiale et les droits de l’enfant ; ainsi que la non-discrimination. Elle détruira par ailleurs des communautés, des familles et l’économie.

C’est pourquoi je vous demande :
• de suspendre tout projet de campagne d’expulsions de masse, notamment les projets d’état d’urgence nationale, de raids, de détentions de masse et d’expulsions sans procédure régulière
• de veiller à ce que les personnes qui risquent de subir de graves violations des droits humains en cas de renvoi ne soient pas expulsées
• de faire respecter le droit fondamental de demander l’asile
• de garantir que personne ne soit détenu arbitrairement et que les procédures d’expulsion respectent les droits humains et la dignité humaine de chacun·e
• de respecter le droit au regroupement familial et les droits de l’enfant
• de veiller à ce que toutes les lois, politiques et pratiques du gouvernement américain en matière d’asile et d’immigration respectent pleinement le droit à la non-discrimination.

Je vous implore de renoncer à la diabolisation des immigrant·e·s et des personnes en quête de sécurité, et de revenir sur vos projets d’expulsions massives.

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma haute considération.

VOS APPELS : anglais. Vous pouvez également écrire dans votre propre langue.


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