Depuis le 6 avril, les autorités omanaises se livrent à une série d’arrestations arbitraires dans la province de Moussandam. Les forces de sécurité détiennent actuellement cinq personnes au secret sans inculpation. On pense que ces personnes sont aux mains du Service de sécurité intérieure à Mascate, la capitale.
Le 28 mai, les forces omanaises ont arrêté Mohammed Sulaiman Mohammed Mazyud al Shahi à al Dara, à la frontière avec les Émirats arabes unis, alors qu’il rentrait dans la province de Moussandam après avoir accompli le petit pèlerinage (la Umra) à La Mecque, en Arabie saoudite. La nuit du 5 mai, à la demande des autorités omanaises, la police des Émirats arabes unis a arrêté un ressortissant omanais, Mohammed Abdullah Ahmed bin Rahma al Shahi, à son domicile à Doubaï, où il vivait et travaillait depuis plusieurs années. Cet homme est originaire de la province de Moussandam. La police de Doubaï l’a immédiatement remis aux autorités omanaises, qui l’ont ensuite transféré au bureau du Service de sécurité intérieure, à Mascate, la capitale.
Le 6 avril, les forces de sécurité omanaises ont arrêté Rashed Saeed al Salhadi al Shahi, un ressortissant émirien, alors qu’il participait à la cérémonie de mariage d’un proche à al Rawda (province de Moussandam). Elles ont également arrêté un citoyen omanais, qui a par la suite été libéré sans inculpation. Le 9 avril, des membres armés des forces de sécurité omanaises ont arrêté Ali Mohammed Ali al Mazyud al Shahi chez son père, à qui il rendait visite avec sa femme et ses enfants, dans la ville de Khasab (province de Moussandam). Ils n’ont pas présenté de mandat ni donné d’informations sur les raisons de cette arrestation. Le même jour, les forces de sécurité sont venues chercher Ali Ahmed Rajab al Obaidi al Shahi à son domicile, dans la ville de Lima (province de Moussandam).
Les autorités omanaises détiennent toujours ces cinq personnes au secret sans inculpation. À l’exception d’un coup de téléphone passé par un détenu – durant lequel il n’a pas pu parler librement –, les forces de sécurité omanaises ne leur ont pas permis de prendre contact avec leurs familles ou des avocats. Les autorités n’ont fourni aucune information sur les raisons de ces arrestations, et Amnesty International n’a reçu aucune réponse à une demande de renseignements envoyée au ministère de l’Intérieur le 2 juin.