Le 12 novembre, le maire de la commune urbaine de Kindia a interdit une manifestation prévue le 14 novembre par l’antenne régionale du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), au motif qu’une cérémonie organisée par les autorités locales devait avoir lieu le même jour. Les coordonnateurs locaux du FNDC ont estimé que cette décision était dénuée de fondement et ont maintenu la manifestation.
Les cinq militants ont été appréhendés quelques minutes avant le début de la manifestation, organisée pour protester contre la révision de la Constitution de la Guinée. Ils se trouvaient à un point de ralliement, où ils attendaient les manifestants, quand la police les a arrêtés.
Les cinq militants ont été transférés le jour même dans la prison de Kindia, où ils sont incarcérés depuis lors. Ils ont tous été inculpés de participation à un rassemblement non autorisé.
Au moins 25 militants, dont des membres du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), ont été arrêtés depuis le 14 novembre à Kindia et à Conakry, également dans l’ouest de la Guinée, lors de manifestations contre la révision de la Constitution.
Le FNDC est une coalition de groupes non gouvernementaux et de partis d’opposition qui ont boycotté le processus de consultation à l’origine des manifestations nationales contre une éventuelle révision de la Constitution en octobre. Depuis que le FNDC a annoncé les premières manifestations, au moins 16 manifestants et passants ont été tués au cours d’actions de protestation entre le 12 octobre et le 14 novembre.
Des dirigeants de mouvements en faveur de la démocratie et de nombreux manifestants ont été arrêtés et condamnés. Le 22 octobre, cinq autres dirigeants nationaux du FNDC, dont le coordonnateur national, Aboudoulaye Sanoh, ont été condamnés à des peines allant de six à 12 mois d’emprisonnement.