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Madame la Ministre,
Je déplore vivement la déclaration de culpabilité et la détention arbitraire de la journaliste Floriane Irangabiye, qui a été condamnée le 2 janvier 2023 à 10 ans de prison et une amende d’un million de francs burundais par le tribunal de grande instance de Mukaza à Bujumbura, pour « atteinte à l’intégrité du territoire national ». Ses avocats ont fait appel de cette décision le 23 janvier.
Floriane Irangabiye a été arrêtée le 30 août 2022 alors qu’elle rendait visite à sa famille à Bujumbura, l’ancienne capitale du Burundi. Elle a été détenue sans inculpation jusqu’au mois d’octobre 2022. Durant son procès, le parquet a présenté des propos tenus lors de la diffusion en août 2022 d’une émission sur Radio Igicaniro, un média burundais en ligne, durant laquelle la journaliste et ses invités ont critiqué le gouvernement du Burundi. Dans un enregistrement audio de l’émission, obtenu par le procureur, elle aurait déclaré : « la population s’est résignée au mal représenté par les dirigeants du Burundi, les citoyens ne s’expriment pas, de crainte d’être tués. Nous demandons au Burundais de braver leur peur. » Le parquet a également produit à titre de preuves des photos de la journaliste en train de poser au côté du président rwandais, Paul Kagame, et de l’ancien président Pierre Buyoya lors d’événements publics. Elle a aussi été accusée d’avoir participé à des réunions organisées par de jeunes Burundais en exil au Rwanda.
En septembre 2022, elle a été transférée à la prison de Muyinga, dans la province de Muyinga (nord du pays), où elle se trouve toujours.
Les poursuites injustes ayant visé Floriane Irangabiye sont motivées par les tentatives persistantes des autorités burundaises de sévir contre l’opposition pacifique, malgré les promesses du président Évariste Ndayishimiye d’améliorer la situation des droits humains dans le pays. Sa déclaration de culpabilité et sa détention arbitraire en cours violent ses droits à la liberté d’expression et à l’équité des procès.
Je vous prie instamment d’ordonner au procureur général de la République de veiller à ce que Floriane Irangabiye soit libérée immédiatement et sans condition. Les autorités doivent abandonner toutes les charges retenues contre elle.
Veuillez agréer, Madame la Ministre, l’expression de ma haute considération.
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