Écrire Craintes pour des centaines de personnes arrêtées

manifestations venezuela repression

Pour AGIR : copiez-collez le modèle de lettre ci-dessous dans le cadre bleu et envoyez-le par email au Procureur général de la République Tarek William Saab : ministeriopublico@mp.gob.ve

Vous pouvez aussi envoyer votre message en copie à l’ambassade du Venezuela à Bruxelles : embve.bebrs@mppre.gob.ve

Vous pouvez aussi personnaliser votre courrier avant de l’envoyer, cela augmentera la probabilité qu’il parvienne aux destinataires. Veillez à ce que votre courrier soit respectueux et persuasif - n’utilisez pas de langage haineux. Expliquez que vous suivrez de près cette campagne et que vous en parlerez à d’autres personnes.

Pour que nous puissions faire un suivi des actions, merci de mettre action@amnesty.be en copie cachée (Cci) de votre mail.

En l’espace de quatre jours, après l’élection présidentielle du 28 juillet au Venezuela, les autorités ont procédé à des arrestations arbitraires de masse de manifestant·e·s.

Selon le procureur général, au moins 1 062 personnes ont été placées en détention. Les ONG locales affirment qu’au moins 700 personnes sont accusées de « terrorisme », d’incitation à la haine et d’autres infractions à la définition très étendue.

Des informations crédibles indiquent que les personnes arrêtées sont détenues au secret sans assistance juridique, et transférées dans des prisons de haute sécurité, exposées à des risques élevés de mauvais traitements et de torture.

Nous demandons que les autorités cessent d’arrêter celles et ceux qui exercent leurs droits, et nous exhortons le parquet à garantir à toutes les personnes en détention l’accès à des avocat·e·s de leur choix et toutes les garanties d’une procédure régulière.

Le Venezuela connaît une crise des droits humains profonde et multidimensionnelle depuis au moins 10 ans. Au cours de cette période, Amnesty International a dénoncé de graves violations des droits humains, notamment des crimes contre l’humanité, et une situation d’urgence humanitaire complexe, qui ont conduit plus de 25 % de la population du pays à fuir à l’étranger.
Le 28 juillet, le Venezuela a connu une participation massive à l’élection présidentielle malgré un contexte préélectoral marqué par la persécution, la censure et des discours menaçants.

À l’issue du scrutin, la commission électorale a annoncé que Nicolás Maduro l’avait remporté. L’opposition a cependant dénoncé le fait qu’un tel résultat n’était pas étayé par les données qu’elle a recueillies lors de l’élection. La commission électorale n’a pas annoncé de résultats officiels, ainsi que le prévoient les lois vénézuéliennes.

Depuis lors, des manifestations de grande ampleur ont éclaté dans tout le pays afin de soutenir les revendications de l’opposition.

En réponse, les autorités de l’État ont déployé à travers le pays leur politique de répression, qui s’appuie sur : l’utilisation d’une force létale et à létalité réduite ayant causé la mort d’au moins 11 personnes, pour la plupart des jeunes, dont deux adolescents ; des arrestations arbitraires de masse pour des motifs politiques ; la possible torture de personnalités clés de l’opposition ; des perquisitions illégales de domiciles, caractérisées par un usage excessif de la force ; la mobilisation de groupes armés pro-gouvernementaux et de membres des forces de sécurité en civil ; et un discours fortement stigmatisant contre les militant·e·s politiques, les défenseur·e·s des droits humains et les ONG. Les événements évoluent très rapidement dans le pays et la situation est explosive. Les chiffres des violations des droits humains augmentent toutes les heures et les annonces publiques de tous les acteurs concernés, nationaux et étrangers, sont diffusées en permanence.

Durant les mois ayant précédé ces élections, nous avons recensé des attaques incessantes contre l’espace civique, des dizaines d’arrestations arbitraires, des disparitions forcées, des actes de torture, des représailles contre des entreprises et des commerçants qui fournissent des services à des personnalités de l’opposition, et des mesures administratives arbitraires et abusives. Ces violations sont des motifs de préoccupation de longue date pour Amnesty International, contre lesquels l’organisation se mobilise depuis des années.

Les événements se déroulant actuellement s’inscrivent dans des schémas existants de crimes contre l’humanité, mais à une échelle très préoccupante qui mérite une réponse internationale.

À cet égard, le bureau du procureur de la Cour pénale internationale a la compétence requise pour inclure à son enquête en cours les responsables présumés des arrestations, actes de torture, violences sexistes et persécutions survenus dans le contexte des élections. Les autorités responsables de ces crimes, y compris au sein de la chaîne de commandement, peuvent et doivent être jugées par des tribunaux impartiaux et indépendants, avec toutes les garanties d’un procès équitable.

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