Huang Qi, fondateur et directeur de 64 Tianwang (64tianwang.com), un site Internet sichuanais consacré aux droits humains, est gravement malade et n’a apparemment pas accès à des soins médicaux adaptés dans l’établissement où il est détenu. Incarcéré depuis novembre 2016, ce défenseur des droits humains a signalé avoir été, à plusieurs reprises, torturé et soumis à d’autres mauvais traitements par des policiers et roué de coups par d’autres détenus.
La santé de Huang Qi s’est considérablement détériorée depuis son placement en détention et sa famille craint qu’il ne meure dans l’établissement où il est incarcéré, faute d’équipements médicaux adaptés. Informée de la situation de son fils par l’avocat de celui-ci, qui lui avait rendu visite la semaine précédente, la mère de Huang Qi (85 ans) a posté le message suivant sur la plate-forme de réseaux sociaux WeChat le 17 avril : « Le corps de Huang Qi est gonflé et ses jambes sont particulièrement enflées ». Elle a également indiqué que le taux de créatinine de Huang Qi était élevé, ce qui signifie que sa fonction rénale est diminuée et qu’il risque une défaillance rénale.
Huang Qi a été emmené le 28 novembre 2016. Sa famille a été informée qu’il avait été officiellement arrêté pour « divulgation de secrets d’État » le 16 décembre 2016. Le 28 juillet 2017, lors de son premier entretien avec un avocat depuis son placement en détention, Huang Qi a indiqué qu’on le soumettait à des mauvais traitements et que des policiers, 36 au total, l’avaient obligé à rester debout pendant plusieurs heures d’affilée, lui avaient fait subir de multiples interrogatoires et l’avaient insulté à de nombreuses reprises.
Huang Qi a dit à son avocat le 3 novembre 2017 qu’il avait été frappé par d’autres détenus au centre de détention de la ville de Mianyang (province du Sichuan) entre le 24 et le 26 octobre, et qu’au moins un des gardiens du centre le savait.
Huang Qi souffre d’une maladie rénale chronique, d’hydrocéphalie et d’autres affections cardiaques et pulmonaires. Faute d’informations confirmant que ce défenseur des droits humains âgé de 53 ans reçoit des soins médicaux adaptés dans l’établissement où il est détenu, il y a lieu de s’alarmer pour sa santé.