Mudawi Ibrahim Adam (58 ans), un éminent défenseur soudanais des droits humains, observe une grève de la faim depuis le 21 janvier 2017 pour protester contre sa détention arbitraire. Arrêté par le Service national de la sûreté et du renseignement (NISS) le 7 décembre 2016, il est détenu sans inculpation depuis lors à la prison de Kober à Khartoum, la capitale soudanaise.
Mudawi Ibrahim Adam observe une grève de la faim à la prison de Kober depuis le 21 janvier 2017 pour protester contre sa détention prolongée sans inculpation. Il a été arrêté le 7 décembre 2016 par le NISS à l’université de Khartoum, où il enseigne l’ingénierie. Sa famille a informé Amnesty International qu’il souffrait de problèmes respiratoires et cardiaques chroniques. Par conséquent, sa grève de la faim menace gravement sa santé.
On craint également qu’il ne soit victime de torture et d’autres formes de mauvais traitements en détention. Un témoin, libéré de la prison de Kober le 23 janvier 2017, a indiqué à la famille de Mudawi Ibrahim Adam qu’il l’avait vu enchaîné à un poteau pendant que des agents du NISS le passaient à tabac. Il avait les poignets menottés et les chevilles entravées. Ses proches ont demandé la permission de lui rendre visite à deux reprises mais les autorités ont refusé.
Le même témoin a aussi expliqué à la famille que Hafiz Edris Eldoma, une personne déplacée du Darfour ayant été arrêtée le 24 novembre 2016 au domicile de Mudawi Ibrahim Adam, avait aussi été torturé par des agents du NISS.
Le chauffeur de Mudawi Ibrahim Adam, Adam El Sheikh, et sa comptable, Nora Obied Osman, ont également été arrêtés par le NISS, le 7 et le 12 décembre respectivement. Ces trois personnes ignorent les raisons de leur arrestation ; elles sont détenues sans inculpation, privées d’avocat et coupées de leur famille. Elles risquent d’être victimes de torture et d’autres formes mauvais traitements en détention.