Ces derniers mois, le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), l’organisation que dirige Pierre Espérance, a publié des rapports sur les homicides d’au moins 71 personnes perpétrés le 13 novembre 2018 dans le bidonville de La Saline. Le RNDDH affirme que ces homicides ont été perpétrés par des bandes criminelles armées avec la complicité de l’État.
L’organisation a également publié un rapport sur les atteintes aux droits humains commises lors des manifestations organisées en février 2019 en Haïti après la diffusion d’informations selon lesquelles de hauts représentants de l’État étaient impliqués dans le détournement de milliards de dollars issus d’un programme pétrolier du Venezuela en faveur de Haïti.
Le RNDDH a conclu qu’au moins 40 personnes avaient été tuées, dont 17 de balles dans la tête. En mars, la Haute-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme a déclaré que les manifestations avaient fait 41 morts et 100 blessés.
Au début du mois de mai 2019, le RNDDH a publié un autre rapport sur les morts parmi la police et la population, attribuant ces homicides principalement à des membres de bandes criminelles.
Au titre de la Déclaration des Nations unies de 1998 sur les défenseurs des droits de l’homme, les autorités haïtiennes ont l’obligation d’assurer la protection des défenseur·e·s des droits humains, de mener des enquêtes exhaustives sur les attaques commises à leur encontre et de traduire en justice les responsables présumés de ces agissements. Elles sont également tenues de veiller à ce que les défenseur·e·s des droits humains puissent faire leur travail sans crainte de représailles.