Le militant de longue date, réalisateur et ancien prisonnier politique, Hishamuddin Rais, risque d’être condamné à une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à neuf mois, au titre de la Loi malaisienne relative à la sédition, en raison de ses appels pacifiques à des réformes électorales. La date pour la dernière audience en appel a été fixée au 16 mai.
La dernière audience en appel de Hishamuddin Rais aura lieu le 16 mai à 9 heures. Il risque une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à neuf mois au titre de la Loi malaisienne relative à la sédition. Il a été condamné uniquement pour l’exercice pacifique de son droit à la liberté d’expression et les charges retenues contre lui doivent être abandonnées immédiatement.
Hishamuddin Rais a été inculpé le 29 mai 2013 pour avoir fait des commentaires à caractère séditieux lors d’un forum organisé après les treizièmes élections législatives en Malaisie tenues le 5 mai 2013. Son discours abordait les questions de fraude électorale. Il avait également appelé la population à exercer son droit de manifester pacifiquement contre les résultats des élections.
Le 15 janvier 2016, Hishamuddin Rais a été condamné à neuf mois d’emprisonnement à la suite d’un appel déposé par l’accusation en 2015, réclamant une peine plus lourde qu’une amende de 5 000 RM (1 237 dollars des États-Unis). Hishamuddin Rais fait également l’objet d’une interdiction de voyager depuis décembre 2015, ce qui restreint son droit de circuler librement tel que garanti tant par le droit international que par la législation malaisienne.
Amnesty International juge très préoccupante la Loi malaisienne relative à la sédition, car elle érige en infraction toute une série d’actes, notamment les actes « tendant à inciter au mécontentement envers ceux qui exercent le pouvoir ou envers le gouvernement », ou à « remettre en cause un sujet » qui porte atteinte au droit à la liberté d’expression. Amnesty International pense que les accusations portées contre Hishamuddin Rais sont arbitraires et motivées par des considérations politiques, car il n’a fait qu’exercer pacifiquement son droit à la liberté d’expression.