Robert Sann Aung, avocat spécialisé dans la défense des droits humains, reçoit des menaces de mort et des messages insultants depuis l’assassinat d’un autre avocat de premier plan au Myanmar. Les autorités doivent immédiatement prendre des mesures pour veiller à la sécurité de Robert Sann Aung, enquêter sur ces menaces et obliger les responsables à rendre compte de leurs actes.
Robert Sann Aung reçoit régulièrement des menaces de mort, des messages insultants et des appels téléphoniques depuis l’assassinat d’U Ko Ni, un avocat de premier plan, à l’aéroport de Yangon, le 29 janvier 2017. Lors de certains appels téléphoniques, une personne inconnue lui a demandé « Tu n’as pas peur de mourir ? » et l’a menacé ainsi : « Nous savons où tu vas, alors ne te crois pas si malin et ne touche pas à la Constitution ». Robert Sann Aung a également reçu des sms grossiers et profondément offensants.
En plus des appels et des messages menaçants, Robert Sann Aung affirme qu’il est également surveillé par les forces de sécurité du Myanmar. Il a raconté qu’alors qu’il était en transit à Mandalay pour le travail, il a été suivi par un homme en civil qui affirme faire partie du Service de renseignement militaire. L’homme l’attend à l’aéroport et le suit jusqu’à ce qu’il prenne sa correspondance. Cela a déjà eu lieu à quatre reprises depuis le 19 décembre 2016.
En tant qu’ancien prisonnier d’opinion, Robert Sann Aung hésite à signaler les menaces de mort et les intimidations aux autorités. Il pense non seulement que les autorités ne l’écouteraient pas, mais il a également peur qu’elles ne soient liées aux menaces et à la surveillance accrue dont il a fait l’objet ces derniers mois.