Les autorités saoudiennes continuent d’intensifier la répression des droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion, notamment en ce qui concerne l’expression des opinions sur Internet. Elles harcèlent, arrêtent de façon arbitraire et poursuivent en justice les personnes qui critiquent le gouvernement, les défenseur·e·s des droits humains et quiconque ose s’exprimer librement.
En novembre 2019, dans une annonce officielle et une vidéo promotionnelle, l’Agence saoudienne de la sûreté de l’État a annoncé que le féminisme, l’homosexualité et l’athéisme étaient des « idées extrémistes » et passibles d’une peine d’emprisonnement ou de flagellation. L’Agence de la sûreté de l’État a ensuite précisé que la définition qui était donnée de l’extrémisme dans la vidéo « contenait de nombreuses erreurs », mais il n’en reste pas moins que d’éminentes féministes et défenseures des droits des femmes sont toujours détenues et poursuivies en justice dans ce pays en raison de leurs activités de défense des droits humains.
Le permis de séjour en Arabie saoudite de Mohamed al Bokari avait expiré avant son arrestation. Il risque actuellement d’être renvoyé au Yémen, son pays d’origine qu’il a fui après avoir reçu des menaces de mort de la part de groupes armés parce qu’il avait défendu les libertés personnelles et les droits humains. Mohamed al Bokari a également été victime d’une tentative d’enlèvement, et il a par la suite quitté le Yémen et cherché refuge en Arabie saoudite.