Ghada Jamsheer, défenseure bahreïnite des droits des femmes et prisonnière d’opinion, purge actuellement une peine de 10 mois d’emprisonnement et doit comparaître en appel le 7 novembre. Compte tenu de son état de santé, elle a l’intention de demander une libération anticipée pour raisons médicales.
Ghada Jamsheer, une défenseure des droits des femmes, a été arrêtée le 15 août à l’aéroport international de Bahreïn et placée en détention. Elle rentrait du Royaume-Uni, où elle s’était rendue afin de soigner son arthrite rhumatoïde (maladie auto-immune qui provoque une inflammation chronique des articulations et d’autres parties du corps). Elle est incarcérée au centre de détention pour femmes de Madinat Issa, au sud de Manama, la capitale. Son état de santé s’est dégradé du fait de ses conditions de détention et elle risque de contracter des infections. En effet, elle côtoie d’autres détenues présentant des pathologies. Le 7 novembre, elle a l’intention de demander à la cour d’appel de lui accorder une libération anticipée pour raisons médicales et de l’autoriser à purger le reste de sa peine sous la forme de travaux d’intérêt général.
Elle est poursuivie depuis 2014 dans le cadre de 10 affaires distinctes de diffamation, toutes en relation avec des messages publiés sur son compte Twitter, dans lesquels elle faisait état d’allégations de corruption à l’hôpital universitaire du roi Hamad, sur l’île de Muharraq, au nord-est de Manama. Le 22 juin 2016, une cour d’appel a confirmé sa peine cumulée de 10 mois d’emprisonnement en rapport avec quatre de ces affaires ; Ghada Jamsheer a déjà purgé trois mois, de septembre à décembre 2014.