Écrire Une défenseure des droits humains détenue arbitrairement

Pour AGIR : copiez-collez le modèle de lettre ci-dessous au Président du Viêt-Nam, Nguyễn Xuân Phúc à l’adresse email : thongtinchinhphu@chinhphu.vn, mettez en copie vnemb.brussels@skynet.be, ambassade de la République socialiste du Vietnam.
Mettez-nous en copie caché (Cci) : action@amnesty.be afin de pouvoir évaluer le nombre d’envois !

L’éminente défenseure des droits humains Nguyen Thuy Hanh a été arrêtée le 7 avril 2021 et inculpée, au titre de l’article 117 du Code pénal, d’« opposition à l’État de la République socialiste du Viêt-Nam », infraction passible d’une peine pouvant aller jusqu’à 20 ans de réclusion.

Nguyen Thuy Hanh, au travers de l’organisation qu’elle a fondée, le 50K Fund, a apporté un soutien humanitaire essentiel à un grand nombre de personnes incarcérées injustement et à leurs proches. L’arrestation de Nguyen Thuy Hanh risque d’avoir de graves conséquences pour le bien-être de nombreuses personnes injustement emprisonnées au Viêt-Nam.

Les autorités vietnamiennes doivent la libérer immédiatement et sans condition car elle est détenue uniquement pour avoir exercé pacifiquement ses droits humains et mené des activités humanitaires essentielles, il s’agit donc d’une prisonnière d’opinion.

Nguyen Thuy Hanh est une défenseure des droits humains de Hanoï. Elle a fondé le 50K Fund en 2017, qui lui a permis de collecter des fonds pour soutenir les familles de personnes injustement détenues au Viêt-Nam.

Arrêtée le 7 avril 2021, elle a été inculpée au titre de l’article 117 du Code pénal pour « fabrication, stockage ou diffusion d’informations, de documents ou d’articles destinés à s’opposer à l’État de la République socialiste du Viêt-Nam », une infraction passible de cinq à 20 ans de prison.

Nguyen Thuy Hanh est actuellement détenue à Hanoï, dans la prison n° 2. Son dossier est en cours d’instruction, procédure qui dure souvent au moins quatre mois avant qu’un procès n’ait lieu. Nguyen Thuy Hanh est également une ardente défenseure des droits humains, qui tient un compte Facebook très suivi où elle évoque fréquemment des questions relatives à ces droits. Ses activités militantes pacifiques en faveur des droits humains lui ont valu d’être harcelée à maintes reprises par l’État.

Nguyen Thuy Hanh s’est présentée comme candidate indépendante aux élections législatives de 2016 à Hanoï. Depuis lors, elle a été soumise à de fréquents actes de harcèlement et d’intimidation. Amnesty International a récemment demandé aux autorités vietnamiennes de mettre fin à la répression croissante à l’égard des candidates et candidats indépendants et d’autres voix critiques à l’approche des élections législatives de 2021.

En juin 2018, alors qu’elle participait à une manifestation non violente contre la Loi relative à la cybersécurité et la Loi relative aux zones économiques spéciales, Nguyen Thuy Hanh a été arrêtée et placée en garde à vue par la police. Elle a indiqué par la suite qu’on l’avait rouée de coups et blessée au visage pendant qu’on l’interrogeait. La police a également questionné Nguyen Thuy Hanh à de nombreuses reprises au sujet de ses activités liées au 50K Fund.

En janvier 2020, quand des policiers ont effectué une descente dans le village de Dong Tam, à Hanoï, déclenchant des affrontements meurtriers, Nguyen Thuy Hanh a collecté des fonds pour la famille d’un dirigeant du village tué par les forces de sécurité. En représailles, le compte en banque de Nguyen Thuy Hanh a été gelé, et sa banque lui aurait dit que la police l’avait forcée à le faire.

Les prisonniers et prisonnières d’opinion, et d’autres personnes détenues pour des motifs politiques, sont souvent soumis à des mauvais traitements dans les prisons vietnamiennes. Ils sont régulièrement incarcérés dans des établissements éloignés de la province où ils vivent ; de ce fait, il est difficile pour leurs proches de leur rendre visite, compte tenu des contraintes financières que cela représente. Nguyen Thuy Hanh, par le biais du 50K Fund, a aidé de nombreuses familles de personnes incarcérées à rendre visite à celles-ci en prison et donc à évaluer leur situation sur place.

Le rapport qu’Amnesty International a consacré à la question en 2016, intitulé Prisons Within Prisons, a dénoncé le recours généralisé à la torture et à d’autres formes de mauvais traitements contre les prisonniers et prisonnières d’opinion au Viêt-Nam.

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