Marie-Claudette Kwizera a été enlevée le 10 décembre 2015 alors qu’elle sortait d’une clinique ophtalmologique à Bujumbura, au Burundi. Deux jours plus tard, un membre du Service national du renseignement (SNR) a déclaré à sa famille qu’elle se trouvait en détention au bureau du SNR et pourrait être relâchée si ses proches payaient une rançon d’environ 2 000 dollars américains. La rançon a été versée mais la jeune femme n’a pas été libérée.
La famille de Marie-Claudette Kwizera a alors porté plainte auprès des autorités. Arrêté dans un premier temps, l’officier du SNR a ensuite été remis en liberté, selon des collègues de Marie-Claudette.
En janvier 2016, ses proches se sont rendus dans les bureaux du SNR mais il leur a été dit qu’elle ne se trouvait pas sur place.
Avant son enlèvement, Marie-Claudette Kwizera, mère de deux filles, était la trésorière de la Ligue Iteka, l’une des organisations de défense des droits humains les plus anciennes et les plus renommées du Burundi. Le 3 janvier 2017, le ministre de l’Intérieur et de la Formation patriotique a rendu une ordonnance interdisant à la Ligue Iteka d’opérer au Burundi après qu’elle a publié un grand rapport conjoint avec la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme.
Avant cela, la Ligue Iteka et neuf autres organisations de défense des droits humains avaient été suspendues à compter d’octobre 2016, et accusées d’avoir terni l’image du pays et d’avoir semé la haine et la division au sein de la population burundaise.
Lignes directrices de l’UE concernant les défenseurs des droits humains au Burundi
https://www.amnesty.eu/news/burundi-implementation-of-the-eu-guidelines-on-hrds/
Rapport de la Commission d’enquête
https://www.ohchr.org/Documents/HRBodies/HRCouncil/CoIBurundi/ReportHRC42/A_HRC_42_CRP2_EN.pdf