Écrire La défenseure des droits humains, Dora Roblero, en danger

Dora Roblero droits humains danger

Pour AGIR : copiez-collez le modèle de lettre ci-dessous dans le cadre bleu et envoyez-le par email au Ministère de l’Intérieur mexicain (Rosa Icela Rodríguez Velázquez) : secretario@segob.gob.mx ; et mettez en copie l’ambassade des Etats-Unis du Mexique à Bruxelles : embamex@embamex.eu .

Vous pouvez aussi personnaliser votre courrier avant de l’envoyer, cela augmentera la probabilité qu’il parvienne aux destinataires. Veillez à ce que votre courrier soit respectueux et persuasif - n’utilisez pas de langage haineux. Expliquez que vous suivrez de près cette campagne et que vous en parlerez à d’autres personnes.

Pour que nous puissions faire un suivi des actions, merci de mettre action@amnesty.be en copie cachée (Cci) de votre mail.

Le 22 juillet, le domicile de Dora Roblero, directrice du Centre des droits humains Fray Bartolomé de Las Casas (CDH Frayba) à San Cristóbal de las Casas, dans l’État du Chiapas, a été cambriolé par des personnes dont on ignore l’identité.

Amnesty International appelle le ministère de l’Intérieur et le Mécanisme fédéral de protection des défenseur·e·s des droits humains et des journalistes à garantir immédiatement la sécurité de Dora Roblero et des membres du CDH Frayba, et le bureau du procureur général de l’État du Chiapas à enquêter sur les faits survenus le 22 juillet et toute autre attaque visant ces personnes.

Le Chiapas fait partie des États qui posent le plus de difficultés aux autorités mexicaines. Il présente l’un des plus hauts niveaux de pauvreté, de violence et de conflits internes du pays.
Les défenseur·e·s des droits humains qui travaillent dans cet État sont également exposés à de graves dangers. Dans son rapport 2025, le Centre mexicain du droit de l’environnement (CEMDA) indique que le Chiapas se classe troisième en nombre d’attaques visant des personnes qui défendent les droits relatifs à l’environnement.

Au cours des cinq dernières années, cette organisation a recensé 587 faits d’agression, 1 428 attaques ciblées et 112 attaques meurtrières au Mexique. Les entités fédérales ayant enregistré le plus d’agressions sur cette période sont l’État d’Oaxaca (97 agressions), la ville de Mexico (56), le Chiapas (50), l’État du Jalisco (48) et celui de Chihuahua (38).

En 2024 et jusqu’à présent en 2025, l’Observatoire pour les défenseur·e·s des droits humains au Chiapas a dénombré 156 agressions contre des défenseur·e·s des droits humains.
Le travail réalisé par le CDH Frayba depuis 1989 a joué un rôle essentiel pour recueillir des informations sur les graves atteintes aux droits humains commises dans cet État et les faire connaître. En raison du risque élevé qu’ils encourent, la Commission interaméricaine des droits de l’homme a prononcé depuis 2010 des mesures conservatoires pour les membres de cette organisation de défense des droits humains.

Au vu des dernières attaques en date signalées par des membres du CDH Frayba, il apparaît que les mesures de sécurité mises en œuvre par les autorités mexicaines sont insuffisantes pour garantir leur sécurité.

Le 26 avril 2024, Amnesty International et d’autres organisations de la société civile avaient déjà dénoncé les déclarations stigmatisantes de l’ancien président du Mexique, Andrés Manuel López Obrador, à l’encontre du CDH Frayba.

J'agis

PASSEZ À L’ACTION : ENVOYEZ UN APPEL EN UTILISANT VOS PROPRES MOTS OU EN VOUS INSPIRANT DU MODÈLE DE LETTRE CI-DESSOUS

Madame la Ministre,

Je souhaite vous faire part de ma vive inquiétude concernant la récente attaque qui a visé Dora Roblero, directrice du Centre des droits humains Fray Bartolomé de Las Casas (CDH Frayba), le 22 juillet. Selon les informations recueillies par Amnesty International, lorsque Dora est rentrée chez elle ce jour-là, elle a trouvé la porte d’entrée fracturée et d’autres traces d’intrusion. Elle a immédiatement sollicité des mesures d’urgence par le biais du Mécanisme fédéral de protection des défenseur·e·s des droits humains et des journalistes. Cependant, d’après elle, la réaction des pouvoirs publics a été lente et inefficace.

Il ne s’agit pas d’une attaque isolée. Le CDH Frayba a signalé au moins 51 faits, notamment de harcèlement, d’intimidation et de surveillance à l’encontre de ses membres, au cours des 11 derniers mois. Malgré cela, cette organisation déplore que les autorités mexicaines ne lui aient pas accordé de mesures de protection efficaces et n’aient pas enquêté sur ces attaques. Depuis 2010, les membres du personnel du CDH Frayba bénéficient de mesures conservatoires ordonnées par la Commission interaméricaine des droits de l’homme, qui a demandé à l’État mexicain de remédier à la situation de danger dans laquelle ils se trouvent. Ces mesures n’ont toutefois pas été suffisantes pour protéger leur intégrité.

Amnesty International demande que le Mécanisme fédéral de protection des défenseur·e·s des droits humains et des journalistes prenne toutes les mesures nécessaires pour garantir la sécurité de Dora et des membres du CDH Frayba, applique pleinement les mesures conservatoires prononcées par la Commission interaméricaine des droits de l’homme et enquête sur ces attaques pour amener les responsables présumés devant la justice.

Je vous prie d’agréer, Madame la Ministre, l’expression de ma haute considération.

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