Francisca Ramírez, coordinatrice du Conseil national pour la défense de notre terre, de notre lac et de notre souveraineté, a signalé que la police nicaraguayenne avait abîmé et saisi un pick-up et un autre véhicule qu’elle utilise pour son travail sans la prévenir. Cette mesure pourrait constituer un acte de représailles faisant suite à son militantisme en faveur des droits humains. Toute autre manœuvre de harcèlement risquerait de menacer son intégrité physique.
Le 1er décembre, Francisca Ramírez s’est rendue à Managua, la capitale du Nicaragua, pour dénoncer publiquement une série d’actes de répression subis par des manifestants lors des actions de protestation organisées par le Conseil national pour la défense de notre terre, de notre lac et de notre souveraineté contre les conséquences négatives que pourrait avoir la construction du Grand canal interocéanique. Le même jour, des membres de sa communauté l’ont appelée pour la prévenir que la police avait pris possession de ses véhicules et les transportait à un poste de police situé à proximité.
Francisca Ramírez a besoin de ces deux véhicules pour travailler et assurer sa subsistance et celle de sa famille. Sans eux, son activité est menacée. Au cours des derniers mois, Francisca Ramírez a parlé publiquement des actes de harcèlement dont elle et ses proches ont été la cible. Amnesty International craint que la saisie de ses véhicules ne constitue un acte de représailles faisant suite à sa participation active au mouvement paysan et à son travail en faveur des droits humains.
Le 5 décembre, n’ayant pas reçu d’informations sur les raisons de la saisie de ses véhicules, Francisca Ramírez est allée au poste de police de Nueva Guinea. Selon elle, après trois heures d’attente, elle n’avait toujours pas obtenu de réponse officielle quant aux motifs juridiques supposés de cette saisie, ni à la possibilité de récupérer ses outils de travail.