Écrire Une défenseure saoudienne des droits des femmes jugée de manière inéquitable

La défenseure saoudienne des droits des femmes Loujain al Hathloul a été condamnée à une peine de cinq ans et huit mois d’emprisonnement le 28 décembre 2020, à l’issue d’un procès profondément inique devant le Tribunal pénal spécial.

Elle a été condamnée pour avoir défendu le droit des femmes à conduire et appelé à l’abolition du système patriarcal de tutelle masculine.

Loujain al Hathloul est une prisonnière d’opinion. Elle a fait appel de sa condamnation.

Amnesty International engage les autorités saoudiennes à la libérer immédiatement et sans condition et à veiller à ce que sa condamnation soit annulée.

Loujain al Hathloul est l’une des plus ferventes défenseures des droits des femmes en Arabie Saoudite. Elle est connue pour son travail de campagne contre l’interdiction de conduire pesant sur les femmes et pour l’abandon du système de tutelle masculine. En 2014, elle a été détenue pendant 73 jours après avoir tenté de se rendre au volant d’une voiture en Arabie saoudite depuis les Émirats arabes unis. Elle s’est également présentée à une élection en novembre 2015 en Arabie saoudite ; c’était la première fois que les femmes avaient le droit à la fois de voter et d’être candidates à une élection dans le pays. Pourtant, alors qu’elle avait finalement été reconnue officiellement candidate, son nom n’a jamais été reporté sur les bulletins.

Lorsque Loujain al Hathloul a comparu à sa première audience, le 13 mars 2019, elle était détenue sans inculpation ni jugement par les autorités saoudiennes depuis le 17 mai 2018. Loujain al Hathloul a été soumise à de longues périodes de détention à l’isolement entre 2019 et 2020. Pendant les trois premiers mois de sa détention, Loujain al Hathloul a été soumise à des actes de torture, des violences sexuelles et d’autres formes de mauvais traitements alors qu’elle était maintenue au secret et à l’isolement sans pouvoir entrer en contact avec sa famille ni consulter un avocat.

Le 13 mars 2019, Loujain al Hathloul était au nombre des 11 militantes qui ont comparu devant le tribunal pénal de Riyadh. Les diplomates et les journalistes n’ont pas pu assister à l’audience, qui s’est tenue à huis clos. Plusieurs militantes sont poursuivies pour avoir été en contact avec la presse étrangère, avec d’autres militant·es et avec des organisations internationales, dont Amnesty International. Certaines ont également été accusées d’avoir défendu les droits des femmes et demandé l’abandon du système de tutelle masculine.

Le 26 octobre 2020, Loujain al Hathloul a entamé une grève de la faim de deux semaines, pour protester contre le refus des autorités de la laisser communiquer régulièrement avec sa famille. Grâce à une pression internationale croissante, les autorités saoudiennes ont repris les procès des militantes détenues, dont Loujain al Hathloul, le 25 novembre 2020.

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