Écrire Des défenseurs des droits humains et des syndicalistes menaces de mort

Des défenseurs des droits humains et des syndicalistes du département du Valle del Cauca, dans le sud-ouest de la Colombie, sont en danger depuis qu’ils ont reçu des menaces de mort provenant apparemment du groupe paramilitaire Autodefensas Gaitanistas de Colombia.

Le 11 avril, une menace de mort écrite, apparemment signée par le groupe paramilitaire Autodefensas Gaitanistas de Colombia, a été déposée sous la porte des bureaux de deux organisations de défense des droits humains – le Comité de solidarité avec les prisonniers politiques (Comité de Solidaridad con los Presos Poilíticos, CSPP) et la section du Valle del Cauca du Mouvement national des victimes de crimes d’État (Movimiento de Víctimas de Crímenes de Estado, MOVICE) – et d’un syndicat – la Centrale unitaire des travailleurs (Central Unitaria de Trabajadores, CUT) – de la ville de Cali, dans le département du Valle del Cauca.

La menace de mort était adressée à Martha Giraldo de la section du Valle del Cauca du MOVICE, José Milciades Sánchez du syndicat SINTRAMUNICIPIO, Walter Agredo du CSPP et Wilson Sánchez de la CUT, mais évoquait 15 personnes du CSPP, de la CUT, du MOVICE, des syndicats SINTRAUNICOL, SINTRAEMCALI et SINTRAMUNICIPIO et du Comité permanent pour la défense des droits humains (Comité Permanente por la Defensa de los Derechos Humanos, CPDH). Elle mentionnait également le Congrès des peuples (Congreso de los Pueblos), un mouvement social dont de nombreux membres ont été menacés et certains tués.

La menace de mort déclarait : « nous exterminons tous ces gauchistes, militants, défenseurs des droits humains et du processus de paix, responsables indigènes, militants du Congrès des peuples, syndicalistes, sympathisants de la guérilla, fils de putes de gonorrhée de rats, nous savons comment vous vous cachez. Nous désignons comme des cibles militaires tous ceux qui se déguisent en défenseurs des travailleurs réunis dans différentes organisations syndicales... Nous recommandons également à la communauté de se tenir à l’écart de ces gens, car ceux qui les accompagnent seront également abattus. »

Des groupes paramilitaires restent actifs en Colombie, malgré leur démobilisation supposée dans le cadre d’un processus initié en 2005 et placé sous l’égide du gouvernement.

Selon l’ONG colombienne Somos Defensores (Nous sommes défenseurs), 19 défenseurs des droits humains ont été tués au cours des trois premiers mois de cette année. Dans la plupart des cas, le groupe auquel le responsable présumé appartenait reste inconnu. Cependant, d’après le Bureau du Haut-Commissariat aux droits de l’homme des Nations unies en Colombie, les groupes paramilitaires (que les Nations unies appellent « groupes armés post-démobilisation liés au crime organisé ») représentent toujours le principal risque pour la sécurité publique en Colombie.

Des groupes paramilitaires continuent de prendre pour cible des défenseurs des droits humains, notamment des responsables indigènes, afro-colombiens et paysans, des syndicalistes, des associations de victimes et des personnes et communautés cherchant à se battre pour leurs terres et leurs droits territoriaux.

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