Les forces de sécurité ont arrêté Abdul Baqi Saeed Abdo chez lui en décembre 2021 et l’ont soumis à une disparition forcée pendant deux semaines, période durant laquelle les autorités ont refusé de donner à sa famille des informations sur le sort qui lui était réservé et l’endroit où il se trouvait. Il a par la suite été traduit devant le service du procureur général de la sûreté de l’État, où un procureur a ordonné son placement en détention provisoire dans l’attente d’investigations sur les accusations dont il faisait l’objet – « avoir rejoint un groupe terroriste en toute connaissance de cause » et « diffamation de la religion islamique ».
Ces accusations étaient liées à sa conversion au christianisme, qu’il évoquait régulièrement sur ses comptes de réseaux sociaux depuis qu’il avait fui le Yémen pour l’Égypte en 2014.
Abdul Baqi Saeed Abdo a été libéré grâce à la mobilisation continue de ses soutiens et d’organisations égyptiennes et internationales de la société civile.
En juillet 2022, les autorités égyptiennes ont émis un arrêté d’expulsion à l’encontre d’Abdul Baqi Saeed Abdo. S’il avait été renvoyé de force au Yémen, il risquait d’être détenu arbitrairement et de subir des actes de torture et d’autres mauvais traitements, voire d’être tué car il aurait pu être condamné à la peine de mort ou assassiné par des groupes armés ou des agents non-étatiques.
Des sympathisant·e·s du monde entier ont fait campagne en faveur de la libération d’Abdul Baqi Saeed Abdo en adressant des lettres aux autorités égyptiennes. Après sa libération, son fils Hossam a tenu à adresser le message suivant aux membres et sympathisant·e·s d’Amnesty International :
« Un grand merci à tout le monde pour vos efforts, nous sommes reconnaissants envers notre Seigneur et envers vous également pour votre aide. Que Dieu vous bénisse et bénisse vos familles. Nous vous remercions encore du fond du cœur. »
Amnesty International continuera à se mobiliser en faveur de la libération des personnes détenues arbitrairement en Égypte.