Écrire Demandez la grâce pour un militant amérindien

Pour AGIR : copiez-collez le modèle de lettre par courrier ci-dessous et envoyez-le au Président de la République Joseph Biden :
The White House
1600 Pennsylvania Avenue NW
Washington, DC 20500
États-Unis

Vous pouvez aussi écrire un mail via le site de la maison blanche - par formulaire* : https://www.whitehouse.gov/contact/
(* Une adresse aux États-Unis est requise pour remplir le formulaire Web de la Maison-Blanche.
Si vous résidez dans un autre pays, veuillez utiliser l’adresse d’Amnesty International États-Unis :
Amnesty International USA
311 West 43rd St. 7th Floor,
New York, NY 10036 États-Unis)
Mettez en copie l’adresse email des Etats-Unis d’Amérique à Bruxelles : brusselsprotocol@state.gov
Mettez-nous en copie caché (Cci) : action@amnesty.be afin de pouvoir évaluer le nombre d’envois !

Vous pouvez personnaliser votre email avant de l’envoyer, cela augmentera la probabilité qu’il arrive dans la boîte de réception de l’ambassade. Veillez à ce que votre courrier électronique soit respectueux et persuasif - n’utilisez pas de langage haineux. Expliquez que vous suivrez de près cette campagne et que vous en parlerez à d’autres personnes.

Leonard Peltier, militant amérindien, a passé plus de 44 ans en prison aux États-Unis, dont une partie à l’isolement, purgeant deux peines de réclusion à perpétuité pour meurtre malgré des doutes quant à l’équité de son procès.

Cet homme a toujours clamé son innocence. Âgé de 76 ans, il souffre d’un certain nombre d’affections chroniques, dont une potentiellement mortelle. Leonard Peltier ne pourra pas solliciter de libération conditionnelle avant 2024.

Ses avocats ont déposé une nouvelle requête en grâce. Le président Joseph Biden doit accéder à cette demande pour raisons humanitaires et dans l’intérêt de la justice.

Leonard Peltier, indien anishinaabe-lakota, était membre du Mouvement indien d’Amérique (AIM), qui défend les droits des Amérindiens. Le 26 juin 1975, au cours d’un affrontement auquel des membres de l’AIM ont participé dans la réserve indienne de Pine Ridge (Dakota du Sud), deux agents du FBI, Ronald Williams et Jack Coler, ont été abattus. Leonard Peltier a été déclaré coupable du meurtre de ces deux hommes en 1977 et condamné à deux peines consécutives de réclusion à perpétuité. Leonard Peltier a toujours nié avoir tué ces agents.

Myrtle Poor Bear, une indienne lakota qui vivait à Pine Ridge, a été l’un des témoins clés dans cette affaire. C’est sur la base de sa déposition, selon laquelle elle avait vu Leonard Peltier tuer les deux agents, que celui-ci a été extradé depuis le Canada, où il s’était réfugié après la fusillade. Toutefois, Myrtle Poor Bear s’est par la suite rétractée. Elle n’a pas été citée comme témoin à charge lors du procès, mais le juge s’est opposé à ce qu’elle soit citée comme témoin à décharge comme le demandaient les avocats de Leonard Peltier, au motif que son témoignage « risquait d’être très préjudiciable pour les autorités ». En 2000, Myrtle Poor Bear, dans une déclaration publique, a affirmé que son témoignage initial était le résultat de plusieurs mois de menaces et de harcèlement de la part d’agents du FBI.

En 1980, à la suite d’une action en justice engagée au titre de la Loi sur la liberté d’information, les avocats de Leonard Peltier se sont vu remettre un certain nombre de documents. Ceux-ci contenaient des éléments balistiques qui auraient pu contribuer à la défense de Leonard Peltier, mais que l’accusation s’était abstenue de produire lors du procès. Cependant, en 1986, la Cour fédérale d’appel du huitième circuit a refusé que Leonard Peltier bénéficie d’un nouveau procès, déclarant : « Nous reconnaissons que ce dossier comporte certains éléments tendant à prouver que certains agents du FBI ont eu un comportement critiquable, mais nous sommes réticents à leur imputer d’autres actes répréhensibles. »

Le Comité fédéral des libérations conditionnelles a toujours refusé d’accorder une libération conditionnelle à Leonard Peltier, au motif que celui-ci refusait d’admettre une responsabilité pénale dans le meurtre des deux agents du FBI. Pourtant, à l’issue d’une de ces audiences, le Comité a reconnu : « L’accusation a admis qu’il n’existait pas de preuve directe indiquant que vous aviez participé personnellement à l’exécution de deux agents du FBI. » Leonard Peltier ne serait autorisé à solliciter de nouveau une libération conditionnelle qu’en 2024. De plus, James H. Reynolds, le procureur fédéral dont les services ont pris en charge les poursuites pénales contre Leonard Peltier et son appel, a écrit qu’il était favorable à une mesure de clémence « dans l’intérêt supérieur de la justice, compte tenu de l’ensemble des questions en jeu. »

Leonard Peltier souffre de diverses affections, notamment de troubles rénaux, d’un diabète de type 2, d’hypertension artérielle, de troubles cardiaques, d’une maladie dégénérative des articulations, d’un essoufflement constant et d’étourdissements. En 1986, un accident vasculaire cérébral l’a rendu quasiment aveugle d’un œil. En janvier 2016, les médecins lui ont diagnostiqué une affection mettant sa vie en danger : un volumineux anévrisme de l’aorte abdominale, qui risque de se rompre à tout moment, entraînant sa mort. Leonard Peltier court également un risque accru de contracter le COVID-19 en détention.

En 2015, plusieurs lauréats du prix Nobel de la paix, dont l’archevêque Desmond Tutu, ont appelé à la libération de Leonard Peltier. La tribu sioux de Standing Rock et le Congrès national des Amérindiens ont également demandé sa libération. L’avocat de Leonard Peltier a déposé une requête en grâce auprès du président Joseph Biden en juillet 2021. Leonard Peltier avait déjà formulé des demandes de grâce, la dernière en date auprès du président Barack Obama en 2016, mais ses requêtes avaient toutes été rejetées.

En raison des nombreuses questions litigieuses lors du procès, de l’épuisement de toutes les voies de recours, du temps que Leonard Peltier a déjà passé en prison, du fait qu’il a toujours clamé son innocence et de ses problèmes de santé chroniques, Amnesty International soutient les appels à la clémence en faveur de cet homme.

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