Hasnat Karim, son épouse et leurs deux enfants figurent parmi les otages ayant survécu à l’attaque perpétrée le 1er juillet dans un restaurant de Dacca, la capitale bangladaise. Ils ont été placés en garde à vue et interrogés par la police judiciaire. L’épouse et les enfants ont été libérés le 3 juillet mais on est sans nouvelles de Hasnat Karim depuis le 2 juillet. Les proches de cet homme ignorent où il se trouve et le motif de sa détention.
Hasnat Karim, homme d’affaires et ancien maître de conférences à temps partiel à l’université Nord-Sud de Dacca, est allé dîner avec son épouse et ses enfants au restaurant Holey Artisan Bakery, dans le quartier de Gulshan, le 1er juillet. Vers 21 h 20, des hommes armés ont fait irruption dans l’établissement et tué plus de 20 personnes (deux Bangladais et 18 étrangers). Selon l’épouse de Hasnat Karim, Sharmina Parveen (alias Shoma), les membres de sa famille et elle ont été relâchés le lendemain matin aux environs de 7 heures et accueillis par la police.
Au moment de quitter les lieux, des policiers les ont emmenés, ainsi que d’autres otages, dans un bâtiment voisin avant de les conduire au quartier général de la police judiciaire pour interrogatoire. Hasnat Karim a été séparé de ses proches pendant la soirée et installé dans une pièce avec un autre otage masculin. Sharmina Parveen a indiqué qu’elle avait été placée dans une autre pièce avec ses enfants et interrogée au sujet de l’attaque. Ils n’ont pas eu accès aux vêtements de rechange que des proches leur avaient apportés. Hasnat Karim, quant à lui, a été obligé de dormir sur une chaise à dossier droit. Sharmina Parveen n’a vu son époux que brièvement le 2 juillet. Le lendemain, elle a été libérée avec ses enfants et n’a pas revu son époux.
Hasnat Karim, qui a une endoprothèse vasculaire au cœur, a peut-être besoin de soins médicaux. Ses proches sont extrêmement inquiets pour son bien-être. Ils ont apporté ses médicaments à la police mais ignorent s’ils lui ont été transmis. Ils se sont rendus à la police judiciaire tous les jours depuis le 3 juillet pour demander où il se trouve et s’enquérir de son état de santé. La police a répondu qu’il était entre ses mains mais refuse pour l’instant de donner une quelconque information, notamment d’indiquer le lieu et le motif de sa détention. Elle est allée jusqu’à demander à sa mère, Hosne ara Karim, ce qui lui faisait croire qu’il se trouvait au quartier général de la police judiciaire.