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Monsieur le Président,
Nous avons pris note de la confirmation de la détention d’Eduardo Torres le 13 mai, qui avait été annoncée de manière informelle sur les réseaux sociaux par le procureur général. Les déclarations des autorités indiquent aussi qu’il est détenu au centre de détention du Service bolivarien de renseignement national (SEBIN) d’El Helicoide, à Caracas, mais nous demeurons vivement préoccupés par sa sécurité.
Nous restons également inquiets du sort et du respect des droits des autres défenseur·e·s des droits humains détenus en raison de leur travail et de leur militantisme à El Helicoide, notamment Javier Tarazona, détenu depuis le 2 juillet 2021, Rocío San Miguel, qui a été arrêtée le 9 février 2024 et a besoin d’une opération chirurgicale urgente et d’une rééducation, Carlos Julio Rojas, détenu depuis le 15 avril 2024, et Kennedy Tejeda, arrêté le 2 août 2024.
Près de 900 autres personnes détenues arbitrairement pour des raisons politiques, dont certaines originaires d’Espagne, des États-Unis, de Colombie, d’Ukraine et d’autres pays, sont actuellement incarcérées injustement dans des centres de détention vénézuéliens où elles subissent de multiples autres violations des droits humains. Parmi ces violations figurent, sans s’y limiter, la disparition forcée dans les jours qui ont suivi leur arrestation, des actes de torture et d’autres traitements cruels, inhumains ou dégradants, la privation du droit d’être défendu par un·e avocat·e de confiance, l’absence de soins médicaux, des périodes de détention au secret et des accusations sans fondement.
Il est par ailleurs extrêmement préoccupant que ces détentions s’accompagnent de campagnes de dénigrement et de la criminalisation des organisations de défense des droits humains et de leurs dirigeant·e·s, comme dans le cas d’Oscar Murillo et de PROVEA. Le harcèlement, les menaces et la détention de défenseur·e·s des droits humains ainsi que les attaques contre la société civile plus largement doivent cesser immédiatement. Cela nécessite notamment d’abroger la « loi anti-ONG » et les autres dispositions abusives et arbitraires du droit.
Nous rappelons à toutes les autorités vénézuéliennes que ces probables crimes de droit international et graves violations des droits humains font l’objet d’un suivi et d’un examen minutieux de la part des mécanismes internationaux d’obligation de rendre des comptes, y compris des Nations unies et de la Cour pénale internationale.
Nous demandons la libération immédiate et sans condition d’Eduardo Torres, de Javier Tarazona, de Rocío San Miguel, de Carlos Julio Rojas et de Kennedy Tejeda, ainsi que de toutes les victimes de détention arbitraire au Venezuela, et nous vous prions instamment de veiller à ce que leurs droits à la vie, à l’intégrité physique et à un procès équitable soient respectés. Enfin, nous appelons à l’arrêt de toutes les attaques visant l’espace civique.
Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma haute considération.
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