Depuis un mois, des détenues de la prison de Gabiley se plaignent de violences sexuelles, notamment de viols, et d’autres formes de torture et de mauvais traitements infligées par les surveillants masculins. Les surveillantes qui signalent ces agissements à la direction craignent des représailles. Les détenues risquent de subir encore des actes de torture et d’autres formes de mauvais traitements pendant leur incarcération.
Depuis un mois, quatre détenues de la prison de Gabiley, à Hargeisa (Somaliland), ont signalé à Amnesty International plusieurs cas de violences sexuelles qui s’apparentent à des actes de torture, y compris des viols, et d’autres formes de mauvais traitements infligés par les surveillants masculins en équipe de nuit. Ces détenues ont aussi dénoncé d’autres types de torture, notamment des passages à tabac, et une privation extrême de nourriture et d’eau pendant deux à quatre jours.
Les détenues qui tentent de porter plainte auprès de la direction sont la plupart du temps battues à titre punitif. Quant aux surveillantes, elles hésitent à soulever le problème auprès de leur hiérarchie par crainte des représailles. Les détenues de la prison de Gabiley risquent donc d’être encore victimes d’actes de torture, y compris de viols, et d’autres formes de mauvais traitements pendant leur incarcération.
Les violences, notamment sexuelles, infligées à ces détenues bafouent le droit à la sécurité personnelle inscrit dans l’article 24(2) de la Constitution du Somaliland, ainsi que dans le droit international coutumier, qui interdit la torture et les autres formes de mauvais traitements en toutes circonstances, sans exception.