Au moins 24 personnes ont été arrêtées depuis le 17 mai à plusieurs endroits du Kazakhstan et ont été condamnées à des peines de détention administrative. Ces personnes ont été arrêtées après avoir exprimé leur intention de participer à des manifestations pacifiques prévues le 21 mai.
Entre le 17 et le 19 mai, au moins 24 personnes ont été arrêtées à différents endroits du Kazakhstan. Il s’agit de : Manas Abdimanap, Makhambet Abjan, Moldir Adilova, Souyoundyk Aldabergenov, Baourjan Alipkaliev, Ibrakhim Al-serke, Talgat Ayan, Max Bokaïev, Aïbolat Boukenov, Jadyra Diouïssenbekova, Janat Essentaïev, Maxat Il-ïasouly, Farida Ichmoukhametova, Geroïkhan Kistaoubaïev, Kassym Kojantaïev, Daniyar Koultaïev, Kouat Kounbolatov, Aslan Kourmanbaïev, Kourmangazy Rakhmetov, Kouanich Soultanaline, Kenjebek Soultanbekov, Marat Ouatkan et Issataï Outepov.
Ils ont tous été arrêtés après avoir indiqué, principalement à travers des publications sur les réseaux sociaux, vouloir participer à des manifestations pacifiques prévues dans tout le pays le 21 mai. Dans certains cas, ils encourageaient également d’autres personnes à participer aux manifestations. Ces arrestations interviennent alors que des rassemblements sont organisés depuis plusieurs semaines dans tout le pays pour protester contre les modifications impopulaires prévues au Code foncier du Kazakhstan et au cours desquels aucune violence de la part des manifestants n’a été signalée.
Peu de temps après leur arrestation, ces personnes ont été condamnées. La plupart ont été condamnées à des peines de 10 à 15 jours de détention administrative pour avoir « enfreint la loi de la République du Kazakhstan relative à l’organisation et la tenue de rassemblements pacifiques », en dépit du fait que dans la majorité des cas, ces personnes n’avaient fait qu’exprimer leur intention de participer aux manifestations prévues, ou fournir des informations sur celles-ci. (Trois personnes ont été arrêtées et condamnées pour d’autres accusations, mais toujours en lien avec les manifestations.) Leur arrestation semble avoir pour but d’intimider d’autres personnes et les dissuader de participer aux rassemblements.
Au moins une avocate représentant plusieurs des personnes arrêtées a déclaré qu’elle n’avait pas pu entrer dans la salle lorsque leur audience a eu lieu. Un autre avocat a déclaré qu’il n’avait pas eu suffisamment de temps pour examiner les chefs d’accusation retenus contre ses clients, l’empêchant ainsi de les représenter efficacement.