Écrire Des détenus dans le Pendjab sont exposés à un risque accru de contracter le covid-19

Un détenu de la prison de Camp Jail, dans laquelle sont détenues 3 500 personnes, à Lahore, la capitale de la province, a été testé positif au coronavirus avant d’être transféré vers un établissement médical.

Les prisons du Pendjab sont extrêmement surpeuplées, les produits d’hygiène y sont limités et l’accès aux soins y est insuffisant. Compte tenu de la surpopulation, il serait impossible d’imposer des mesures de distanciation sociale aux détenus, ce qui augmente considérablement le risque de propagation du virus.

Les autorités pakistanaises doivent protéger la santé de tous les détenus et doivent envisager de toute urgence des mesures en vue de réduire la population carcérale.

Si le gouvernement n’agit pas dès maintenant, les prisons et centres de détention pakistanais pourraient devenir des épicentres pour la propagation du coronavirus.

Les prisons pakistanaises sont extrêmement surpeuplées. Actuellement, le taux d’occupation des prisons dans le pays est de 130 %. La ventilation y est insuffisante, il n’y a pas assez de lits et l’accès aux médicaments, aux installations sanitaires et aux produits d’hygiène est insuffisant. Si chacun est exposé au risque de contracter le COVID-19, de telles conditions de détention augmentent toutefois fortement le risque de propagation du virus.

Des familles de détenus ont fait part de leurs craintes que leurs proches soient exposés à un risque accru de contracter le COVID-19. Dans le Pendjab, les visites en prison sont interdites pour les deux prochaines semaines au moins.

Les gouvernements des provinces du Sind et du Pendjab ont annoncé des mesures telles que des libérations anticipées et des tests dans les prisons. Ces engagements doivent être tenus et appliqués à l’échelle de tout le pays, surtout compte tenu du fait qu’un détenu a déjà été testé positif au COVID-19.

Au titre du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, pour que le droit à la santé puisse être réalisé, les installations, les biens et les services en matière de santé doivent être disponibles en quantité suffisante au sein d’un pays ; accessibles à toutes et tous, sans discrimination ; respectueux de l’éthique médicale et appropriés sur le plan culturel ; scientifiquement et médicalement appropriés et de bonne qualité.

Pour être considérés « accessibles », ces biens et services doivent l’être pour toutes et tous, en particulier les catégories les plus vulnérables ou marginalisées de la population : ils doivent notamment être physiquement accessibles, sans danger, pour tous les segments de la population et abordables pour toutes et tous. Ce droit comprend également l’accessibilité des informations concernant les questions de santé.

Au titre du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, les autorités pakistanaises doivent veiller à ce que les conditions de détention permettent à tous les détenus d’avoir accès rapidement à des soins médicaux. Les prestations de soins de santé aux prisonniers relèvent de la responsabilité de l’État. Les détenus doivent recevoir des soins médicaux de même qualité que ceux disponibles dans la société, y compris lorsqu’il s’agit de tester, prévenir et traiter le COVID-19.

Lorsqu’un établissement pénitentiaire dispose de ses propres installations hospitalières, le personnel affecté et le matériel fourni doivent y être suffisants pour assurer un traitement et des soins adéquats aux détenus qui y sont envoyés. Les détenus ayant besoin de traitements spécifiques qui ne sont pas disponibles dans les établissements pénitentiaires doivent être transférés vers des établissements spécialisés ou des hôpitaux civils.

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