Écrire Deux défenseurs des droits fondamentaux des indigènes sont en danger

Des hommes armés ont enlevé deux défenseurs mexicains des droits fondamentaux des indigènes, Obtilia Eugenio Manuel et Hilario Cornelio Castro, le 12 février 2019. Les ravisseurs les ont libérés le 16 février, leur disparition ayant suscité l’indignation au niveau national et à l’échelle internationale. Obtilia Eugenio Manuel et Hilario Cornelio Castro ont repris leurs activités de défense des droits humains et restent en danger, car leurs agresseurs n’ont pas été arrêtés. Ces deux militants sont des membres de l’Organisation du peuple indigène mephaa (OPIM). Obtilia Eugenio fait également partie du Conseil municipal indigène d’Ayutla de los Libres (État de Guerrero, sud du Mexique). Les autorités doivent prendre des mesures pour les protéger, enquêter sur l’attaque qu’ils ont subie et traduire en justice les responsables présumés de ces agissements.

Les défenseurs et les militants des droits humains font constamment l’objet de menaces, de harcèlement et d’actes d’intimidation au Mexique. Un mécanisme fédéral destiné à protéger les défenseurs des droits humains et les journalistes a été créé en 2012, mais cela n’a pas permis de leur apporter une protection efficace.
Obtilia Eugenio Manuel est l’une des fondatrices et dirigeantes de l’Organisation du peuple indigène me’phaa (OPIM). Son organisation œuvre à la protection des droits fondamentaux des membres du peuple indigène me’phaa, dans l’État de Guerrero, et a participé à des affaires emblématiques, comme celle d’Inés Fernández Ortega, torturée par des militaires dans l’État de Guerrero en 2002 et dont le cas a été examiné par la Cour interméricaine des droits de l’homme, qui a condamné le Mexique dans un arrêt rendu en 2010.
Des membres de l’OPIM ont été la cible d’agressions et d’actes d’intimidation ces dernières années, et depuis 2009. La Cour interaméricaine des droits de l’homme a ordonné au Mexique de fournir une protection efficace à Obtilia Eugenio Manuel, à sa famille et à d’autres membres de l’OPIM et de diligenter une enquête sur les agressions commises en 2009.
Raúl Hernandez, un militant de l’OPIM, a passé plus de deux ans en prison sur la base d’accusations forgées de toutes pièces. Amnesty International l’a declaré prisonnier d’opinion en 2008. Il a finalement été libéré le 30 août 2010 (https://www.amnesty.org/fr/documents/amr41/059/2008/fr/). Quatre autres militants ont également été emprisonnés avec lui pendant 11 mois, jusqu’à leur libération.

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