Écrire Deux disparus et un adolescent assigné à résidence.

Un adolescent de 16 ans dont les parents ont été arrêtés dans le cadre d’une campagne de répression visant les militants spécialistes du droit en Chine est assigné à résidence. Deux autres militants et lui étaient entrés au Myanmar avant d’être emmenés par un groupe d’agents en uniforme le 6 octobre. L’adolescent a été renvoyé en Chine, où il est assigné à résidence. En revanche, on ignore où se trouvent les militants qui l’accompagnaient.
Selon des témoins oculaires, Bao Zhuoxuan, fils de l’avocate chinoise Wang Yu, et les militants chinois Tang Zhishun et Xing Qingxian ont été emmenés par des agents en uniforme et des individus en civil alors qu’ils se trouvaient dans une pension de Mong La, une ville du Myanmar proche de la frontière chinoise, le 6 octobre. Pendant plusieurs jours, on ignorait où ils se trouvaient. Bao Zhuoxuan a ensuite été renvoyé chez ses grands-parents à Ulan Hot, dans la région autonome de Mongolie intérieure (nord de la Chine), où il est assigné à résidence. Les médias d’État chinois ont dénoncé les actes des deux hommes qui avaient voyagé avec lui. Les militants qui plaident en faveur de leur libération pensent qu’ils sont détenus par les autorités chinoises.
Tang Zhishun souffre d’hyperthyroïdie et Xing Qingxian, d’asthme et d’autres maladies respiratoires. Ces affections chroniques nécessitent des traitements médicamenteux et les familles des deux hommes craignent qu’ils ne reçoivent pas les soins médicaux dont ils ont besoin.
Wang Yu, une éminente avocate spécialisée dans les droits humains, n’a pas été revue depuis le 9 juillet. Elle se trouvait à son domicile lorsqu’elle a été emmenée, ce qui a marqué le début de la vaste campagne de répression lancée contre les avocats et les militants dans le pays. Depuis début juillet, cette femme et son mari, Bao Longjun, sont en « résidence surveillée » dans un lieu inconnu car ils sont soupçonnés d’« incitation à la subversion du pouvoir de l’État ». Bao Zhuoxuan a été interrogé et détenu brièvement par la police chinoise début juillet, alors que son père se trouvait en détention. Il n’a pas été autorisé à se rendre en Australie, où il avait été accepté dans un lycée. Soumis à une étroite surveillance, il est fréquemment harcelé par la police à Ulan Hot.

Plus de 200 militants et avocats spécialisés dans les droits humains ont disparu ou ont été arrêtés ou convoqués pour interrogatoire dans le cadre d’une répression sans précédent menée dans tout le pays depuis juillet dernier. Vingt-huit personnes sont maintenues en détention ou portées disparues. Au moins 10 détenus sont soupçonnés d’« incitation à la subversion du pouvoir de l’État », infraction passible de 15 ans de prison. Cette répression est accompagnée d’une campagne de diffamation dans les médias d’État, qui accusent des avocats et des militants d’être impliqués dans des activités criminelles visant à « compromettre la stabilité sociale ». Pour obtenir les dernières informations sur les personnes visées, voir le document (en anglais) disponible à l’adresse https://www.amnesty.org/en/press-releases/2015/08/china-list-of-lawyers-and-activists-targeted/.

Xing Qingxian, un militant de Chengdu, travaillait comme technicien dans les chemins de fer chinois avant de poursuivre son entreprise en justice. Il a passé deux ans derrière les barreaux après avoir relaté une manifestation qui s’était tenue devant le tribunal populaire intermédiaire de Chengdu en mars 2009. Depuis sa libération, en 2011, il aide des pétitionnaires à rédiger des documents juridiques et assiste d’autres militants détenus.

Tang Zhishun, un militant de Pékin, travaillait dans une entreprise fabriquant des produits biologiques. Il a notamment manifesté contre des expulsions forcées et prêté assistance à des militants détenus.

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