Alem Tesfay Abraham et Kibrom Adhanom Okbazghi ont fui l’Érythrée afin d’échapper à la conscription militaire d’une durée indéterminée, l’une des principales raisons qui poussent les gens à fuir ce pays. D’après un rapport publié en 2016 par Amnesty International, les déserteurs risquent d’être détenus arbitrairement pour une durée indéterminée, dans des conditions inhumaines, et de subir des actes de torture et d’autres mauvais traitements. En 2015, la Commission d’enquête sur les droits humains en Érythrée du Conseil des droits de l’homme de l’ONU a conclu qu’à part quelques exceptions, ceux qui sont rentrés au pays ont été arrêtés, détenus et soumis à des mauvais traitements et à la torture.
Il est fréquent que les forces de sécurité égyptiennes arrêtent et placent en détention des réfugiés, des demandeurs d’asile et des migrants en situation irrégulière. En tant qu’État partie à la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés, à la Convention de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) régissant les aspects propres aux problèmes des réfugiés en Afrique (1969), au Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) et à la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, les autorités égyptiennes sont tenues de respecter le principe de non-refoulement.