Deux proches de membres du mouvement Ríos Vivos ont été tués dans le département d’Antioquia (Colombie) le 22 septembre. Ces homicides ont eu lieu après plusieurs autres homicides de défenseurs de l’environnement, membres du même mouvement, touchés par l’impact sur l’environnement et les droits humains de la construction du barrage d’Ituango.
Le 22 septembre, le neveu de Rubén Areiza, un membre du mouvement Rios Vivos, a été abattu par des hommes non identifiés alors qu’il revenait d’un événement sportif dans la municipalité de Briceño (département d’Antioquia, nord-ouest de la Colombie). Un autre homme a été blessé lors de cette attaque. Le même jour, le fils d’un ancien membre du mouvement Ríos Vivos a été tué à l’aide d’un objet pointu dans la municipalité de Valdivia, également située dans le département d’Antioquia.
Ces deux homicides ont eu lieu après plusieurs autres. Le 8 mai, Luis Alberto Torres Montoya, membre du mouvement Ríos Vivos et de l’Association des mineurs et pêcheurs artisanaux de Puerto Valdivia, et son frère, Duvián Andrés Correa Sánchez, ont été tués par des agresseurs non identifiés.
Quelques jours auparavant, Hugo Albeiro George Pérez, également membre du mouvement Ríos Vivos, et son neveu, Domar Egidio Zapata George, avaient été tués par des agresseurs non identifiés. Ces événements ont eu lieu le même jour qu’une journée de manifestation organisée par Ríos Vivos.
Quelque 160 personnes s’étaient rassemblées pour exprimer leurs préoccupations face au risque d’inondations et d’avalanches près de chez elles, du à de fortes pluies qui ont bouché un tunnel construit dans le cadre du projet hydroélectrique Hidroituango. Cela a provoqué une montée des eaux qui, selon le mouvement Ríos Vivos, a eu un impact sur au moins 45 familles.
Ce mouvement fait campagne contre le projet hydroélectrique de Hidroituango depuis 2008 en dénonçant les dommages causés par le barrage dans la zone ; tout d’abord sous le nom de Procédure des communautés touchées par Hidroituango (Proceso de Comunidades Afectadas por Hidrohituango), et depuis 2011 sous le nom de mouvement Ríos Vivos.