Le 13 septembre, Mohamed Fali, président de la communauté religieuse ahmadiyya, a été déclaré coupable par le tribunal de première instance d’Aïn Tedles, en Algérie, et condamné à une peine de prison de six mois avec sursis et à une amende de 20 000 dinars algériens. Auparavant en détention provisoire, il a été libéré le 13 septembre mais risque toujours de faire l’objet de poursuites.
Le 28 août, la police a arrêté le président de la communauté religieuse ahmadiyya, Mohamed Fali, à son domicile d’Aïn Sefra (ouest de l’Algérie) afin qu’il soit rejugé, le 6 septembre, pour « collecte de dons sans autorisation » (en application de l’article 12 de l’Ordonnance n°06-03 fixant les conditions et règles d’exercice des cultes autres que musulmans) et « dénigrement du dogme de l’islam » (en vertu de l’article 144 bis 2 du Code pénal algérien). Ces deux charges sont liées à l’exercice pacifique de sa religion.
Le 15 février, le tribunal de première instance d’Aïn Tedles, dans la wilaya (préfecture) de Mostaganem, avait initialement condamné Mohamed Fali par contumace à trois ans de prison et à une amende de 50 000 dinars algériens (environ 450 dollars). En vertu du droit algérien, les personnes condamnées par contumace peuvent contester le jugement et bénéficier d’un nouveau procès en leur présence.
Le 13 septembre, sept jours après ce nouveau procès, le tribunal de première instance d’Aïn Tedles a déclaré Mohamed Fali coupable et l’a condamné à une peine d’emprisonnement de six mois avec sursis et à une amende de 20 000 dinars algériens (180 dollars).
Mohamed Fali a été incarcéré pendant deux semaines dans la prison de Mostaganem (nord-ouest de l’Algérie). Selon son avocat, pendant toute sa détention, il a été privé non seulement de son traitement pour le diabète, mais aussi de l’appareil servant à surveiller sa glycémie. Il a dû compter sur sa famille pour lui fournir son traitement.
Mohamed Fali compte parmi les centaines d’Ahmadis qui font l’objet de poursuites en Algérie. Il risque toujours d’être emprisonné en raison d’accusations liées à la pratique pacifique de sa foi, en instance devant des tribunaux siégeant dans d’autres régions algériennes.