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Monsieur le Procureur général,
Je vous écris pour vous faire part de mon inquiétude concernant la disparition forcée du journaliste et homme politique Arlindo Chissale (46 ans) et le fait que les autorités n’ont rendu publique aucune information concernant l’ouverture ou l’avancement d’une enquête sur son cas ou ce qu’il est advenu de lui et le lieu où il se trouve.
Le 7 janvier, Arlindo Chissale a quitté son domicile de Pemba, dans la province de Cabo Delgado, pour se rendre à Nacala, dans la province de Nampula. Selon sa famille, sa femme a été la dernière à communiquer avec lui, vers 17 heures, alors qu’il se trouvait dans le village de Silva Macua. Vers 17 h 30, des témoins ont vu Arlindo Chissale être extrait du minibus dans lequel il se trouvait et emmené par un groupe d’hommes, dont trois étaient vêtus d’un uniforme militaire. Des témoins ont alors dit à sa famille l’avoir vu être frappé et poussé dans un autre véhicule, une voiture blanche sans plaque d’immatriculation. Arlindo Chissale n’a pas été revu depuis.
Le 16 janvier, sa famille a déposé une plainte auprès des autorités au poste n° 2 de la police de la République du Mozambique (PRM) à Pemba, dans la province de Cabo Delgado. Le 29 janvier, l’Institut des médias d’Afrique australe (MISA Mozambique), a demandé aux ministères de la Défense et de l’Intérieur de donner de toute urgence des éclaircissements sur l’implication présumée d’agents des forces de défense et de sécurité (membres de la PRM et de l’armée) dans la disparition forcée d’Arlindo Chissale.
Le 8 février, la famille de cet homme a signalé que son téléphone avait été allumé. Lorsque la famille a appelé, l’appel a abouti, mais personne n’a répondu. Le lendemain, le 9 février, le téléphone a été éteint. Le 10 février, la porte-parole de la PRM de la province de Cabo Delgado a indiqué que le cas d’Arlindo Chissale avait été transmis au ministère public et au service des enquêtes criminelles (le SERNIC). Cependant, le porte-parole du SERNIC dans la province de Cabo Delgado a révélé par la suite qu’il n’avait reçu aucun courrier concernant le cas d’Arlindo Chissale.
Je vous demande de veiller à ce que la disparition forcée d’Arlindo Chissale fasse l’objet d’une enquête approfondie, indépendante, impartiale, transparente et efficace dans les meilleurs délais, et à ce que le sort qui lui a été réservé et le lieu où il se trouve soient révélés. Toute personne soupçonnée d’en être responsable doit être traduite en justice dans le cadre d’un procès équitable. Les autorités doivent suivre toutes les pistes existantes pour établir publiquement où se trouve Arlindo Chissale, et comment et pourquoi il a été soumis à une disparition forcée.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Procureur général, l’expression de ma haute considération.
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