Écrire L’éminent défenseur des droits humains Moussa Tchangari en détention

Pour AGIR : copiez-collez le modèle de lettre ci-dessous dans le cadre bleu et envoyez-le par email Général Abdourahamane Tiani, Président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) : communication@presidence.ne et pneniger@gmail.com et mettez en copie l’adresse email de l’ambassade du Niger à Bruxelles : ambassadedunigerbelgique@yahoo.be
Il existe aussi sur le site de l’ambassade un formulaire de contact : https://ambaniger-bruxelles.be/index.php/contact

Vous pouvez aussi personnaliser votre courrier avant de l’envoyer, cela augmentera la probabilité qu’il parvienne aux destinataires. Veillez à ce que votre courrier soit respectueux et persuasif - n’utilisez pas de langage haineux. Expliquez que vous suivrez de près cette campagne et que vous en parlerez à d’autres personnes.

Pour que nous puissions faire un suivi des actions, merci de mettre action@amnesty.be en copie cachée (Cci) de votre mail.

Le 3 décembre 2024, Moussa Tchangari, défenseur des droits humains et secrétaire général de l’organisation de la société civile Alternatives Espaces Citoyens (AEC), a été arrêté à Niamey, la capitale du Niger. Il se trouvait chez lui lorsqu’au moins trois hommes armés habillés en civil, qui ont prétendu être des policiers, l’ont appréhendé.

Pendant presque deux jours, nul ne savait où il se trouvait. Le 5 décembre 2024, il a été localisé au Service central de lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée, à Niamey.

Il est inculpé, entre autres, d’apologie du terrorisme et d’association de malfaiteurs en lien avec le terrorisme.

Les autorités du Niger doivent abandonner toutes les charges et libérer immédiatement Moussa Tchangari, détenu uniquement pour avoir exercé sans violence ses droits fondamentaux.

Le 26 juillet 2023, le président Mohamed Bazoum a été chassé du pouvoir à la suite d’un coup d’État fomenté par sa Garde présidentielle. Les militaires à l’origine de ce coup d’État ont annoncé la création du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) le 26 juillet 2023, dans une déclaration à la télévision nationale qui justifiait la prise de pouvoir par « la dégradation continue de la situation sécuritaire et la mauvaise gouvernance économique et sociale » du régime déchu. Le 28 juillet 2023, le chef de la Garde présidentielle, Abdourahamane Tiani, s’est proclamé président du pays.

Depuis le coup d’État militaire de 2023, au lieu de s’engager sur la voie du respect des droits humains et de l’état de droit, la junte resserre son étau sur l’opposition, la société civile et les médias indépendants. Les libertés, notamment le droit à la liberté d’expression, sont sévèrement restreintes au Niger. Les autorités ont menacé, harcelé et arrêté arbitrairement des défenseur·e·s des droits humains et des journalistes, dont beaucoup – comme Moussa Tchangari – confient s’autocensurer par crainte des représailles.

Depuis les années 1990, Moussa Tchangari est connu comme militant et défenseur des droits, œuvrant pour la promotion des droits fondamentaux et de l’état de droit au Niger. Il avait été détenu en raison de son travail en faveur des droits humains par le passé, à différentes occasions, notamment en mai 2015 et en 2018. Quelques jours avant son arrestation arbitraire le 3 décembre 2024, il avait fait part de son inquiétude à un collègue, pesant soigneusement ses mots et ses actes pour pouvoir continuer de défendre les droits, malgré le risque constant d’arrestation. Il avait aussi exprimé sa préoccupation quant aux risques d’arrestation et de détention arbitraire qui guettent de nombreux Nigérien·ne·s, en particulier ceux qui, comme lui, critiquent publiquement les autorités militaires.

Les charges retenues contre Moussa Tchangari, notamment l’apologie du terrorisme et l’association de malfaiteurs en relation avec le terrorisme, font partie de la longue liste d’infractions susceptibles d’entraîner la déchéance de la nationalité d’un citoyen avant même sa condamnation, conformément à l’ordonnance d’août 2024 portant création de la base de données sur le terrorisme.

Action terminée

Toutes les infos
Toutes les actions

L’avortement est un droit. Parlementaires, changez la loi !

L’avortement est un droit humain et un soin de santé essentiel pour toute personne pouvant être enceinte. Ceci sonne comme une évidence ? Et bien, ce n’est pourtant pas encore une réalité en (…)

2025 - Amnesty International Belgique N° BCE 0418 308 144 - Crédits - Charte vie privée
Made by Spade + Nursit