Écrire Empêchez l’expulsion de Saleh Diab et de sa famille

Pour AGIR : copiez-collez le modèle de lettre ci-dessous dans le cadre bleu et envoyez-le par email au ministre des affaires étrangères israélien Gideon Sa’ar
Email : gsaar@knesset.gov.il et sar@mfa.gov.il
Mettez en copie les adresses emails de l’ambassade d’Israël à Bruxelles : web@brussels.mfa.gov.il et consular@brussels.mfa.gov.il

Vous pouvez aussi personnaliser votre courrier avant de l’envoyer, cela augmentera la probabilité qu’il parvienne aux destinataires. Veillez à ce que votre courrier soit respectueux et persuasif - n’utilisez pas de langage haineux. Expliquez que vous suivrez de près cette campagne et que vous en parlerez à d’autres personnes.

Pour que nous puissions faire un suivi des actions, merci de mettre action@amnesty.be en copie cachée (Cci) de votre mail.

Saleh Diab et sa famille risquent de subir un transfert illégal après que le tribunal de district israélien a rejeté leur recours contre l’expulsion de leur domicile, situé dans le quartier de Cheikh Jarrah à Jérusalem-Est, en février 2025.

Ce type d’expulsions forcées, menées par l’organisation de colons Nahalat Shimon, s’inscrivent dans une politique persistante de dépossession à Cheikh Jarrah.

En mai, la Cour suprême d’Israël a accordé à la famille le droit de faire appel de cette décision, lui laissant une dernière chance d’échapper à un déplacement.

Depuis la création d’Israël en 1948, les gouvernements successifs ont élaboré des lois, des politiques et des pratiques destinées à poursuivre la fragmentation de la population palestinienne et le traitement privilégié de la population juive israélienne au détriment des Palestiniens et Palestiniennes. Ces mesures visent à maintenir un système institutionnalisé de domination et d’oppression, qui s’apparente à un apartheid.

Depuis qu’Israël a annexé illégalement Jérusalem-Est en 1967, ses autorités ont adopté une série de dispositions pour réduire le nombre d’habitant·e·s palestiniens dans la ville et pour créer et développer des colonies illégales, y compris en procédant à des spoliations de terres, à des révocations du droit de résidence et à des expulsions forcées.

En vertu de la Loi de 1970 relative aux affaires juridiques et administratives, par exemple, les personnes juives israéliennes sont les seules à pouvoir revendiquer la propriété de terrains et de biens qui leur appartenaient selon elles avant 1948. Aucun droit de ce type n’est accordé aux réfugié·e·s palestiniens et aux personnes déplacées qui ont été chassés de leurs terres et de leur domicile à la même époque. Ainsi, Saleh Diab n’est pas autorisé à revenir à la maison située à Jaffa, dans le quartier d’al Ajami, dont sa famille a été expulsée en 1948.

La famille étendue de Saleh Diab, composée de 23 personnes actuellement, est enlisée dans une bataille juridique contre son expulsion par des colons depuis plusieurs décennies. Les menaces à leur encontre se sont intensifiées depuis 2009. L’organisation de colons Nahalat Shimon International s’appuie sur la Loi de 1970 relative aux affaires juridiques et administratives pour demander leur expulsion.

Depuis 2009, Saleh Diab aide à organiser des manifestations pacifiques à Cheikh Jarrah, qui attirent des militant·e·s solidaires israéliens et internationaux. Ces manifestations ont bénéficié d’une large attention internationale en avril 2021, lorsque Saleh Diab et d’autres familles de Cheikh Jarrah ont appelé les Palestiniens et Palestiniennes à descendre dans les rues à Jérusalem et ailleurs pour faire entendre leur voix pour sauver ce quartier. À l’époque, Amnesty International a recueilli des informations faisant état d’arrestations arbitraires de manifestant·e·s pacifiques, d’un usage excessif de la force et d’un recours à des grenades assourdissantes et incapacitantes ainsi qu’à des canons à eau putride contre des manifestant·e·s et des habitations à Cheikh Jarrah. E

n signe de solidarité avec les habitant·e·s de Cheikh Jarrah, des milliers de Palestiniens et Palestiniennes ont organisé des manifestations en Israël et dans le Territoire palestinien occupé pour exprimer leur opposition aux déplacements, à la ségrégation et à la fragmentation qu’ils subissaient collectivement de manière générale. Les forces israéliennes ont répondu par un usage disproportionné et souvent meurtrier de la force, au cours duquel de nombreuses personnes ont été blessées, arrêtées et détenues.

Plusieurs familles palestiniennes de Cheikh Jarrah, notamment les al Daoudi, les Dajani, les Hammad, les al Kurd, les Qasim, les Skafi et les Jaouni, ont également reçu des ordonnances d’expulsion mais ont réussi à suspendre temporairement leur application grâce à des décisions de la Cour suprême. Ces décisions reconnaissaient leur statut d’occupants protégés dans l’attente de la détermination de la propriété des terrains dans le cadre de la reprise du processus d’enregistrement foncier des terres.

Le cas de Saleh Diab a été traité différemment ; les tribunaux ont estimé que sa famille ne faisait pas partie de celles enregistrées par les autorités jordaniennes dans les années 1950 et qu’elle ne pouvait donc pas bénéficier de la même protection.

Au-delà des actions en justice, Saleh Diab s’est également engagé dans la résistance non violente et a été une figure centrale des manifestations hebdomadaires contre les expulsions menées par des colons à Cheikh Jarrah depuis 2009, jusqu’à leur arrêt en octobre 2023 en raison de la guerre à Gaza.

Saleh Diab a indiqué à Amnesty International que sa famille et lui continuaient d’être harcelés violemment par des colons israéliens. Il a fait l’objet de brutalités policières, de violences de la part de colons soutenus par l’État et d’une surveillance incessante, mais sa mobilisation pour défendre son domicile et son quartier n’a jamais faibli.

J'agis

PASSEZ À L’ACTION : ENVOYEZ UN APPEL EN UTILISANT VOS PROPRES MOTS OU EN VOUS INSPIRANT DU MODÈLE DE LETTRE CI-DESSOUS

Monsieur le Ministre,

Je vous écris pour vous faire part de ma vive inquiétude quant à l’expulsion forcée imminente de Saleh Diab et de sa famille de leur domicile situé à Cheikh Jarrah, dans le territoire occupé et annexé illégalement de Jérusalem-Est. Saleh Diab, père de cinq enfants, et les membres de sa famille, parmi lesquels ses deux frères et leurs enfants, sont depuis longtemps menacés d’expulsion par l’organisation de colons Nahalat Shimon International.

Saleh Diab est aux avant-postes de la lutte pour protéger les familles palestiniennes de Cheikh Jarrah contre les expulsions forcées, ce qui l’expose à une violence extrême de la part des colons et de la police, sans protection. Après le rejet de son recours par le tribunal de district de Jérusalem en février, la dernière chance qui reste à sa famille est son deuxième recours, qui doit être examiné par la Cour suprême. Si elle était déplacée, 23 personnes dont cinq enfants perdraient le seul endroit où elles se sentent chez elles.

Le cas de la famille Diab met en évidence la campagne soutenue que mène Israël pour étendre les colonies israéliennes illégales et intensifier les expulsions forcées de résidentes et résidents palestiniens à Jérusalem-Est, comme dans les quartiers de Cheikh Jarrah et Silwan, afin de laisser la place aux colons israéliens.

Je vous appelle à mettre fin immédiatement à la procédure d’expulsion forcée de la famille Diab dans le quartier de Cheikh Jarrah et aux déplacements forcés de Palestinien·ne·s établis à Jérusalem-Est. Si elles avaient lieu, ces expulsions constitueraient le crime de guerre de transfert illégal et, dans le cas où elles se dérouleraient dans le contexte d’une attaque généralisée ou systématique contre la population civile, le crime contre l’humanité de transfert illégal.

Je vous demande par ailleurs instamment de garantir la protection de Saleh Diab et de sa famille contre la violence, le harcèlement et les attaques des colons.

Déraciner une famille du lieu où elle habite depuis plusieurs décennies est non seulement cruel, mais également contraire au droit international.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de ma haute considération.

LANGUES À PRIVILÉGIER POUR LA RÉDACTION DE VOS APPELS : anglais et hébreu
Vous pouvez également écrire dans votre propre langue.


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