Un militant algérien a été condamné à un an d’emprisonnement pour avoir participé à une manifestation pacifique. Sept autres personnes y ayant participé sont déjà détenues. Tous sont des prisonniers d’opinion.
Le militant Abdelali Ghellam a été condamné à un an d’emprisonnement le 7 mars, pour avoir participé à un « attroupement non armé » et « entravé la circulation » sur une voie publique, lors d’une manifestation pacifique devant le siège de la préfecture de Tamanrasset (wilaya), en décembre 2015, dans le cadre d’un conflit foncier. Abdelali Ghellam est membre du Comité national pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC) et du groupe militant local nommé « Ma Frat » (signifiant « Ça n’a pas été résolu » en arabe algérien familier). Il a également été condamné pour « outrage au président » en raison d’une publication sur la page Facebook de Ma Frat. Il est détenu depuis le 2 mars, jour de son arrestation, et se trouve maintenant à la prison de Tamanrasset. Cet homme est un prisonnier d’opinion, emprisonné uniquement pour avoir exercé pacifiquement son droit à la liberté d’expression et de réunion.
Sept autres manifestants pacifiques ont été emprisonnés pour avoir participé à la même manifestation pacifique, notamment le militant Dahmane Kerami. Ces sept hommes ont été condamnés à un an d’emprisonnement par le tribunal de première instance de Tamanrasset le 6 janvier, pour avoir participé à un « attroupement non armé » et « offensé des organes publics ».
Ces hommes sont des prisonniers d’opinion. Ils avaient été arrêtés le 31 décembre 2015 et sont maintenant détenus à la prison de Tamanrasset. Leur procès en appel aura lieu le 14 mars.