Écrire Un enseignant condamné à 20 ans de prison pour des tweets

Pour AGIR : copiez-collez le modèle de lettre ci-dessous dans le cadre bleu et envoyez-le par email au Ministre de la Justice Waleed Mohammed Al Samani : 1950@moj.gov.sa

Vous pouvez aussi envoyer votre message en copie à l’ambassade d’Arabie Saoudite à Bruxelles : beemb@mofa.gov.sa

Vous pouvez aussi personnaliser votre courrier avant de l’envoyer, cela augmentera la probabilité qu’il parvienne aux destinataires. Veillez à ce que votre courrier soit respectueux et persuasif - n’utilisez pas de langage haineux. Expliquez que vous suivrez de près cette campagne et que vous en parlerez à d’autres personnes.

Pour que nous puissions faire un suivi des actions, merci de mettre action@amnesty.be en copie cachée (Cci) de votre mail.

Le 29 mai 2024, le Tribunal pénal spécial d’Arabie saoudite a condamné Asaad bin Nasser al Ghamdi, un enseignant âgé de 47 ans, à 20 ans de prison pour avoir publié sur les réseaux sociaux des messages critiquant le programme gouvernemental Vision 2030 et exprimant ses condoléances après la mort en prison d’un éminent défenseur des droits humains.

Asaad bin Nasser al Ghamdi a été arrêté le 20 novembre 2022. Selon des sources dignes de confiance, il a été placé à l’isolement pendant les trois premiers mois de sa détention et s’est vu refuser l’accès à des soins de santé adaptés, notamment pour son épilepsie. Son frère Mohammad bin Nasser al Ghamdi a été arrêté cinq mois avant Asaad, et condamné à mort en juillet 2023, uniquement en raison de ses publications sur les réseaux sociaux.

Les autorités saoudiennes doivent libérer Asaad bin Nasser al Ghamdi immédiatement et sans condition, et annuler sa déclaration de culpabilité et sa condamnation.

Le 22 novembre 2022, les forces de sécurité ont effectué une descente chez Asaad bin Nasser al Ghamdi, à Djeddah, et l’ont emmené de force après avoir saccagé son domicile et confisqué des livres et des ordinateurs. Asaad bin Nasser al Ghamdi est le frère de Saeed bin Nasser al Ghamdi, intellectuel spécialiste de l’islam et opposant au gouvernement, qui a choisi de vivre en exil au Royaume-Uni, et de Mohammad bin Nasser al Ghamdi, enseignant saoudien à la retraite âgé de 55 ans, condamné à mort en juillet 2023 sur la base d’accusations de terrorisme forgées de toutes pièces, au seul motif qu’il avait critiqué les autorités sur X (anciennement Twitter) et YouTube. Le 19 mars 2024, le Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire a estimé que la détention de Mohammad était arbitraire et constituait une violation de ses droits fondamentaux.

Depuis 2011, Amnesty International a recueilli des informations montrant que les autorités saoudiennes utilisent le Tribunal pénal spécial comme un instrument de répression pour réduire l’opposition au silence. Ce tribunal utilise régulièrement des dispositions vagues, en vertu des lois de lutte contre la cybercriminalité et contre le terrorisme, assimilant au « terrorisme » l’exercice du droit fondamental à la liberté d’expression.

Amnesty International a recueilli des informations attestant que chaque étape de la procédure judiciaire devant le Tribunal pénal spécial est entachée de violations des droits humains. Les juges du Tribunal pénal spécial ont présidé des procès manifestement iniques et prononcé des peines allant jusqu’à 45 ans de réclusion, ainsi que de nombreuses condamnations à mort. Parmi les personnes lourdement sanctionnées par ce tribunal figurent des journalistes, des personnes qui défendent les droits humains, des militant·e·s·politiques, des écrivains, des dignitaires religieux et des défenseur·e·s des droits des femmes.

Presque tous les défenseur·e·s des droits humains, militant·e·s, notamment en faveur des droits des femmes, journalistes indépendants et écrivains du pays ont été arrêtés arbitrairement, soumis à des procès prolongés et iniques – le plus souvent devant le Tribunal pénal spécial – ou ont été libérés, mais dans des conditions qui incluent des interdictions de voyager et d’autres restrictions arbitraires à leurs droits humains, telles que la privation du droit d’exercer leur militantisme pacifique.

En juillet 2024, Amnesty International avait recueilli des informations sur les cas de 82 personnes poursuivies uniquement pour avoir exercé leurs droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique, notamment des défenseur·e·s des droits humains, des militant·e·s politiques, des journalistes, des poètes et des dignitaires religieux. Parmi ces personnes, 32 ont été poursuivies pour avoir simplement exprimé leurs opinions sur les réseaux sociaux. Le nombre réel des procédures engagées à ce titre est probablement beaucoup plus élevé.

Action terminée

Toutes les infos
Toutes les actions

L’accord de gouvernement suscite de fortes inquiétudes en Belgique

Amnesty appelle le nouveau gouvernement à placer les droits humains au cœur de toutes ses mesures

2025 - Amnesty International Belgique N° BCE 0418 308 144 - Crédits - Charte vie privée
Made by Spade + Nursit