Les autorités nicaraguayennes ont réagi avec violence à des actions de protestation ayant lieu à travers le pays, en s’en prenant aux manifestant-e-s et en portant atteinte à leurs droits à la liberté d’expression et de réunion. Au moins 28 personnes ont été tuées dans ce contexte depuis le 18 avril, notamment des étudiant-e-s.
Depuis le 18 avril, plusieurs actions de protestation ont eu lieu dans la capitale, Managua, ainsi que dans d’autres villes du Nicaragua (Bluefields, León, Estelí, Masaya), mobilisant des centaines de personnes issues de différents secteurs de la société exprimant leur désaccord avec les réformes du système de sécurité sociale.
Au moins 28 personnes ont été tuées et plusieurs autres ont été blessées, arrêtées ou manquent à l’appel.
Si le président Daniel Ortega a annoncé le 22 avril le retrait de réformes de la sécurité sociale, les informations faisant état d’arrestations et de disparitions de manifestant-e-s persistent.
Les mesures de répression contre les journalistes ont été particulièrement sévères, et continuent à se multiplier. Lorsque les manifestations ont commencé le 18 avril, les forces de sécurité et des civils armés qui soutiennent le gouvernement ont frappé plusieurs journalistes et menacé de leur voler leur équipement. Le 19 avril, le gouvernement a censuré des médias nationaux, et suspendu la diffusion des programmes de trois chaînes télévisées. Le 21 avril, un inconnu a tué un journaliste d’une balle dans la tête alors que celui-ci diffusait sur Facebook Live un reportage à propos des troubles à Bluefields.