Le 2 août, Ghina Ahmad Wadi, une fillette de 10 ans, a été touchée à la jambe par un tireur embusqué à un poste de contrôle tenu par les forces gouvernementales à Madaya, une ville située à l’ouest de Damas et assiégée par les forces gouvernementales depuis juillet 2015. Celles-ci empêchent son évacuation vers un hôpital de Damas ou du Liban alors qu’elle a besoin d’être opérée de toute urgence.
Une proche parente a expliqué à Amnesty International que Ghina Ahmad Wadi et sa sœur de huit ans étaient parties acheter des médicaments pour leur mère le 2 août vers 11 heures lorsqu’elles ont été blessées au poste de contrôle d’Abdel Majed, à Madaya, une ville située à l’ouest de Damas et tenue par les forces gouvernementales et leurs alliés du Hezbollah. Elle a précisé que Ghina Ahmad Wadi avait été touchée à la cuisse gauche par un tireur embusqué, ce qui avait provoqué une fracture complexe et sectionné un nerf. Elle a ajouté que la sœur de Ghina avait aussi été blessée.
Depuis juillet 2015, les forces gouvernementales assiègent Madaya, empêchant ainsi la population de recevoir une aide médicale et humanitaire et confinant les civils dans le périmètre délimité par les postes de contrôle. Un médecin travaillant dans un hôpital de campagne de la ville a indiqué à Amnesty International que Ghina Ahmad Wadi avait besoin d’une opération urgente, qui ne pouvait être réalisée sur place faute de chirurgiens spécialisés, de médicaments et de matériel. Ghina Ahmad Wadi reçoit simplement des sédatifs, notamment de la morphine, qui ne font que la soulager pendant 10 à 15 minutes. Le reste du temps, elle souffre atrocement.
La semaine dernière, la famille de Ghina Ahmad Wadi a demandé aux autorités syriennes de permettre à des organisations humanitaires d’évacuer la fillette vers un hôpital de Damas ou du Liban mais elle n’a pas obtenu gain de cause.