Alireza Shahi, Iranien âgé de 25 ans déclaré coupable de meurtre et condamné à mort, risque d’être exécuté très prochainement. Amnesty International doute de l’équité du procès de cet homme.
Alireza Shahi doit être exécuté le 11 novembre 2015. Le 1er novembre, cet homme a été placé à l’isolement à la prison Rajai Shahr à Karaj, près de Téhéran. Son exécution était d’abord prévue pour le 4 novembre mais elle a été repoussée deux jours auparavant, les autorités ayant décidé de laisser sept jours à sa famille pour tenter d’obtenir le pardon des proches de la victime. Il a depuis été transféré vers l’aile générale de la prison.
Alireza Shahi a été condamné à mort le 23 juin 2012 en vertu du principe islamique de la qisas (« réparation ») pour son implication dans un homicide commis lors d’une bagarre entre plusieurs jeunes en décembre 2008, alors qu’il était âgé de 18 ans. Le traitement qui lui a été infligé et l’équité de la procédure ayant abouti à sa condamnation soulèvent des inquiétudes. Après son arrestation, cet homme a été maintenu en détention pendant plus de deux semaines sans avoir accès à son avocat ou à sa famille, et il aurait subi des actes de torture ou d’autres mauvais traitements. Selon les documents de procédure, pendant la phase d’enquête préliminaire, il a reconnu avoir poignardé la victime mais il a plus tard désigné un autre homme impliqué dans la bagarre, qui était lui aussi accusé de l’homicide. Alireza Shahi n’a comparu qu’une seule fois devant la 71e chambre du tribunal pénal de Téhéran. Sa sentence a été confirmée par la Cour suprême en mai 2013.
Ses proches ont pu le voir une dernière fois le 1er novembre 2015 après qu’il a été placé à l’isolement en prévision de son exécution, qui devait avoir lieu le 4 novembre. Deux jours auparavant, Alireza Shahi a bénéficié d’un sursis de sept jours et a été ramené dans l’aile générale de la prison.
Aux termes du droit international relatif aux droits humains et aux normes en la matière, les personnes qui encourent la peine de mort, châtiment irréversible, ont droit au respect total de toutes les garanties d’équité pendant leur procès. Elles doivent être présumées innocentes tant que leur culpabilité n’a pas été établie sur la base d’éléments sans équivoque et convaincants ne laissant aucune place à une autre interprétation des faits, conformément aux normes les plus strictes en matière de collecte et d’évaluation des preuves. Les garanties d’équipé comprennent le droit de bénéficier de l’assistance de l’avocat de son choix à toutes les étapes de la procédure pénale, y compris pendant la période de détention provisoire, l’interrogatoire et l’enquête préliminaire.
Amnesty International s’oppose à la peine de mort en toutes circonstances et sans aucune exception, indépendamment de la nature et des circonstances de l’infraction commise, de la situation du condamné, de sa culpabilité ou de son innocence, ou encore de la méthode utilisée pour procéder à l’exécution. Cette sanction viole le droit à la vie tel qu’il est proclamé par la Déclaration universelle des droits de l’homme et constitue le châtiment le plus cruel, inhumain et dégradant qui soit.
Nom : Alireza Shahi
Homme