Máxima Acuña et ses proches, qui pratiquent une agriculture de subsistance dans le nord du Pérou, ont signalé qu’ils avaient été de nouveau victimes de manœuvres d’intimidation et d’actes de harcèlement, imputables cette fois à des agents armés assurant la sécurité d’une entreprise minière. Un différend juridique les oppose à cette entreprise au sujet du titre de propriété du terrain où ils sont installés. Máxima Acuña et ses proches sont convaincus que les agents de sécurité s’en prennent à eux pour les pousser à partir.
Selon des organisations locales de défense des droits humains, des agents de sécurité armés de l’entreprise minière Yanacocha ont pénétré sur les terres où Máxima Acuña et ses proches vivent depuis plus de 20 ans et ont détruit les plants de pomme de terre qu’ils cultivaient pour leur consommation personnelle. La famille a signalé l’incident au procureur général.
Deux jours avant, elle avait retrouvé son chien poignardé au cou mais vivant.
Maxima Acuña et ses proches, qui pratiquent une agriculture de subsistance, sont en conflit depuis des années avec l’entreprise minière Yanacocha au sujet du terrain où ils vivent à Tragadero Grande, dans la commune de Sorochuco (région de Cajamarca). Le 17 décembre 2014, un tribunal de Cajamarca a estimé que ces personnes n’occupaient pas illégalement les terres concernées, comme l’affirmait l’entreprise. Celle-ci a déposé un recours mais, le 9 mars 2015, la Cour suprême a confirmé la décision rendue en première instance. L’entreprise a saisi un tribunal civil en contestant le titre de propriété de Maxima Acuña et sa famille.