Deux cents familles risquent d’être expulsées de force très prochainement dans la communauté paysanne guahory, dans le département de Caaguazú (est du Paraguay).
Le 13 juillet 2018, selon des informations disponibles publiquement, environ 400 policiers ont été déployés dans la communauté paysanne guahory, les juristes chargés du dossier ayant décidé d’appliquer le Plan d’action conjointe relatif aux faits de violation de propriété privée passibles de poursuites. Amnesty International a constaté que cette procédure conduisait à des expulsions forcées dissimulées, menées sans garanties suffisantes pour respecter et protéger le droit à un logement décent.
Les expulsions forcées pourraient débuter à tout moment, en violation des droits à une procédure régulière et à un logement décent de centaines de personnes, y compris de dizaines d’enfants qui vivent dans la communauté. Amnesty International craint également que ces expulsions forcées ne dégénèrent et ne mènent à des violences, comme cela a été le cas lors des précédentes opérations d’expulsion menées dans la communauté paysanne guahory en 2016 et 2017.
Les familles de la communauté paysanne guahory revendiquent leur droit à la nourriture et à un logement décent dans le contexte de l’accès à la terre et de la réforme agraire au Paraguay. La propriété des terres sur lesquelles elles vivent n’a été déterminée par aucune autorité judiciaire.