Dix-huit personnes hébergées à titre temporaire dans un centre sportif depuis qu’une inondation a dévasté leur logement, en avril 2018, risquent de subir une expulsion forcée à Ituango, en Colombie, car la police leur a envoyé un avis d’expulsion selon lequel elles doivent quitter les lieux avant le 6 mai. Les autorités ne leur ont proposé aucune solution de relogement.
Écrire Des familles risquent d’être expulsées de force
En avril 2018, à Playas Guayacan, Sandinas et Mote (municipalité d’Itango), deux inondations du fleuve Cauca ont dévasté le domicile de 23 familles. Cinq jours après, 36 personnes ont été secourues et ont été reçues par le maire d’Ituango, qui les a hébergées dans le centre sportif de la ville. Un an plus tard, elles n’ont reçu aucune indemnisation et n’ont bénéficié d’aucune prise en charge psychosociale et éducative.
Le 27 avril 2019, la police municipale d’Ituango a envoyé un avis d’expulsion aux personnes rescapées qui étaient toujours hébergées au centre sportif. Selon ce document, elles doivent quitter les lieux avant le lundi 6 mai 2019.
En 2018, Amnesty International a souligné que l’État colombien devait apporter une assistance aux personnes affectées par le projet Hidroituango, et que les autorités devaient veiller à ce que l’assassinat de courageux défenseurs des droits humains qui avaient dénoncé les ravages environnementaux liés à ce projet ne reste pas impuni.
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