Le 27 avril, le Parlement autrichien a adopté des modifications de la législation autrichienne sur l’asile qui vont permettre de refuser à la frontière l’entrée sur le territoire de personnes fuyant la violence et un conflit. Ces nouvelles dispositions ne peuvent entrer en vigueur que si elles sont ratifiées par le président fédéral. Ce dernier dispose donc du pouvoir de bloquer ces modifications.
Le texte adopté par le Parlement autrichien le 27 avril comprend « des mesures spéciales pour assurer le maintien de l’ordre public et la sécurité interne » qui permettent au gouvernement de traiter les demandeurs d’asile en tant que menace pour la sécurité nationale et de rejeter les demandes d’asile à la frontière.
Ces dispositions permettent aux policiers et aux gardes-frontières d’empêcher l’entrée sur le territoire de toute personne, y compris des personnes exprimant la volonté de demander l’asile, et d’arrêter, détenir et expulser rapidement ou renvoyer de force les demandeurs d’asile, sans avoir à délivrer une décision officielle écrite. Les demandeurs d’asile ne pourront pas contester cette décision, ce qui les prive de leur droit à un recours utile.
Ces nouvelles dispositions, qui sont contraires au droit de l’Union européenne et au droit international, ne peuvent entrer en vigueur que si elles sont ratifiées par le président fédéral. En cas de ratification, l’Autriche disposera alors de la législation en matière d’asile la plus restrictive qui soit en Europe, en privant les demandeurs d’asile d’un accès à une procédure d’asile équitable et utile.