Vingt-huit mineurs informels travaillant dans une mine d’or sont portés disparus au Venezuela, dans la ville de Tumeremo de l’État du Bolivar. Leurs proches et d’autres membres de la communauté pourraient être en danger.
Les proches de 28 mineurs informels travaillant dans une mine d’or de la ville de Tumeremo, dans l’État de Bolivar dans le sud-est du Venezuela, ont signalé leur disparition depuis le 4 mars. On ignore toujours tout de leur sort. Selon leurs déclarations dans la presse, les proches de ces personnes pensent que les membres de leur famille ont été attaqués par un gang qui souhaitait prendre le contrôle de la mine d’Atenas, où un vaste gisement d’or a récemment été découvert. Les rescapés de l’attaque ont déclaré à la presse que les assaillants avaient abattu les 28 mineurs informels portés disparus, démembré leurs corps et forcé les survivants à charger les corps dans une camionnette. Ils ont également indiqué qu’ils avaient reçu des menaces de mort exigeant qu’ils gardent le silence. Ils ont d’autre part déclaré que certains des assaillants faisaient partie du Service bolivarien d’intelligence nationale (SEBIN) et de l’Unité d’enquêtes scientifiques, pénales et criminalistiques (CICPC).
Depuis le 5 mars, les proches des personnes portées disparues et d’autres membres de la communauté bloquaient la route à Tumeremo pour exiger qu’une enquête soit menée afin de déterminer ce qui est arrivé aux membres de leur famille. Le 10 mars, des militaires ont été déployés à Tumeremo et tous les manifestants ont été dispersés.
La première réaction du gouverneur de l’État a été de nier qu’un massacre avait eu lieu. Cependant, l’Assemblée nationale a créé une commission chargée d’enquêter sur ces évènements. Le bureau de la procureure générale a chargé deux procureurs de diriger l’enquête sur cette affaire et a demandé que des mesures de protection soient mises en place pour deux des proches des personnes disparues. Le ministre de l’Intérieur et le médiateur se sont rendus à Tumeremo et ont déclaré que les forces armées dirigeaient l’opération de ratissage visant à retrouver les personnes disparues. Les autorités n’ont pas encore communiqué les résultats des enquêtes en cours.