Écrire Il faut libérer le défenseur·e·s des droits humains Carlos Correa

ATTENTION MISE À JOUR ! CARLOS CORREA VIENT D’ÊTRE LIBÉRÉ ! DANS VOTRE EMAIL, CONTINUEZ À DEMANDER LA LIBÉRATION DES 4 AUTRES MILITANTS. MERCI !

Pour AGIR : copiez-collez le modèle de lettre ci-dessous dans le cadre bleu et envoyez-le par email à l’ambassade du Venezuela en l’adressant au Président de la République Nicolas Maduro
 : embve.bebrs@mppre.gob.ve

Vous pouvez aussi personnaliser votre courrier avant de l’envoyer, cela augmentera la probabilité qu’il parvienne aux destinataires. Veillez à ce que votre courrier soit respectueux et persuasif - n’utilisez pas de langage haineux. Expliquez que vous suivrez de près cette campagne et que vous en parlerez à d’autres personnes.

Pour que nous puissions faire un suivi des actions, merci de mettre action@amnesty.be en copie cachée (Cci) de votre mail.

ATTENTION MISE À JOUR AU 27 JANVIER ! CARLOS CORREA VIENT D’ÊTRE LIBÉRÉ ! DANS VOTRE EMAIL, CONTINUEZ À DEMANDER LA LIBÉRATION DES 4 AUTRES MILITANTS. MERCI !

Le 7 janvier 2025, des individus cagoulés ont détenu arbitrairement Carlos Correa, défenseur des droits humains bien connu et directeur exécutif de l’ONG vénézuélienne Espacio Público (Espace public) ; on ignore quel sort lui a été réservé et où il se trouve.

Sa détention se fonde uniquement sur son travail en faveur des droits humains, tout comme c’est le cas de quatre autres défenseur·e·s actuellement détenus de manière arbitraire en raison de leurs activités militantes au Venezuela. Il s’agit de Javier Tarazona, Rocío San Miguel, Carlos Julio Rojas et Kennedy Tejeda.

Nous demandons à Nicolás Maduro de garantir leur libération immédiate et inconditionnelle et, pendant leur détention, de protéger leur vie et leur sécurité, ainsi que leurs droits de ne pas être soumis à la torture et de bénéficier des garanties d’un procès équitable.

Carlos Correa, directeur de l’ONG vénézuélienne Espacio Público, a été intercepté par des individus cagoulés et vêtus de noir et emmené vers un lieu inconnu le 7 janvier 2025 vers 17 heures, dans les rues du centre de Caracas. Il s’agit d’un mode opératoire couramment utilisé par les forces de sécurité de l’État pour détenir arbitrairement et faire disparaître par la force les personnes considérées comme une menace pour le gouvernement de Nicolás Maduro, y compris les défenseur·e·s des droits humains.

Comme l’a dénoncé Amnesty International à maintes reprises, les défenseur·e·s des droits humains au Venezuela sont constamment exposés au risque de harcèlement, d’agression et d’arrestation. Javier Tarazona, militant des droits, prisonnier d’opinion et directeur de l’ONG locale Fundaredes, se trouve toujours en détention et est poursuivi pour avoir défendu les droits humains depuis juillet 2021. Rocío San Miguel est une avocate vénézuélienne, professeure et défenseure des droits humains de renommée nationale et internationale, arbitrairement arrêtée le 9 février 2024 ; on est restés sans nouvelles d’elle jusqu’au 15 février et elle demeure injustement détenue.

Carlos Julio Rojas est un journaliste et militant arrêté arbitrairement le 15 avril 2024, soi-disant par des agents du Service bolivarien de renseignement national (SEBIN), qui demeure également détenu de manière inique en raison de ses activités militantes. Kennedy Tejeda, jeune avocat et militant des droits humains de la célèbre ONG Foro Penal, a été arbitrairement détenu dans l’État de Carabobo le 2 août 2024 alors qu’il s’efforçait d’offrir une aide juridique gratuite à d’autres victimes de détention arbitraire.

Tous arbitrairement privés de leur liberté, ils demeurent soumis à des procédures pénales infondées, subissent de graves violations de leurs garanties en matière d’équité des procès et sont ciblés parce qu’ils défendent les droits humains.

La politique de répression du gouvernement de Nicolás Maduro, mise en place de longue date pour réduire au silence toute forme de dissidence réelle ou présumée, a atteint un sommet historique après l’élection du 28 juillet 2024, avec plus de 2 000 personnes détenues arbitrairement pour des raisons politiques, dont beaucoup sont accusées de terrorisme et d’incitation à la haine, apparemment sans fondement, y compris des groupes vulnérables tels que les enfants et les personnes en situation de handicap.

Dans le cadre de cette politique, le gouvernement n’a cessé de harceler, poursuivre et censurer les militant·e·s et les organisations de la société civile qui s’efforcent de protéger les droits des Vénézuélien·ne·s dans une situation complexe d’urgence humanitaire et de profonde crise des droits humains qui les fait fuir en nombre sans précédent, en quête de sécurité et de protection. Au mois de novembre 2024, plus de 7,8 millions de personnes avaient fui le Venezuela.

Le gouvernement de Nicolás Maduro mène actuellement plusieurs initiatives visant à contrôler et réduire au silence les organisations de défense des droits humains et de la société civile. Le projet de loi adopté en août 2024, baptisé « Loi relative à l’audit, la régularisation, les agissements et le financement des organisations non-gouvernementales et associées », ou « loi anti-ONG », impose des contrôles stricts nécessitant de remettre la liste de leurs membres et de leur personnel, de leurs avoirs, de leurs donateurs et l’enregistrement des mouvements financiers. En cas de non-respect des critères d’enregistrement, les organisations de la société civile pourraient être fermées ou soumises à des poursuites. Les dispositions de ce projet de loi doivent entrer en vigueur dès le mois de février 2025.

Depuis 2020, plusieurs rapports de la Mission internationale indépendante d’établissement des faits sur la République bolivarienne du Venezuela ont fourni des informations détaillées sur des centaines de cas d’exécutions extrajudiciaires, de disparitions forcées, de détentions arbitraires, d’actes de torture et d’autres traitements cruels, inhumains ou dégradants commis dans le pays depuis 2014, ainsi que d’exemples d’instrumentalisation de la justice par le gouvernement dans le cadre de sa politique répressive, en concluant que certains de ces crimes de droit international et violations des droits humains pourraient constituer des crimes contre l’humanité.

Plus précisément en 2024, la mission d’établissement des faits a conclu qu’elle a des motifs raisonnables de croire que le crime de persécution pour raisons politiques a été commis durant la période couverte par son mandat.

Depuis novembre 2021, le Bureau du procureur de la Cour pénale internationale mène une investigation pénale sur la situation au Venezuela, précisément concernant les « [c]rimes contre l’humanité de privation de liberté ou toute grave privation de liberté physique (…) ; torture (…) ; viol et/ou autres formes de violence sexuelle d’une gravité comparable (…) ; et persécution à caractère politique contre des personnes détenues (…), qui ont été commis depuis au moins avril 2017, par des membres des forces de sécurité de l’État, des autorités civiles et des personnes pro-gouvernementales (ou groupes appelés " collectifs "). »

Action terminée

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