Écrire Il faut libérer un formateur aux droits humains détenu arbitrairement

Moujib al Mikhlafi, spécialiste de l’éducation et formateur yéménite, est détenu arbitrairement par les autorités houthies de facto depuis le 10 octobre 2023 à Sanaa, au Yémen.

Après son arrestation, il a été soumis à une disparition forcée pendant 21 jours et détenu au secret pendant plus d’un mois dans un centre de détention géré par les services de sécurité et de renseignement houthis, à Sanaa, où il se trouve encore actuellement.

Il est détenu sans inculpation et il est privé de son droit de bénéficier des services d’un·e avocat·e.

Il doit être libéré immédiatement.

Moujib al Mikhlafi est un spécialiste de l’éducation et un formateur qui travaillait au ministère de l’Éducation à Sanaa depuis 24 ans lorsqu’il a été arrêté le 10 octobre 2023. Il animait notamment des formations à destination du personnel éducatif sur les droits de l’enfant, la consolidation de la paix et la résolution de conflits, le dialogue et la communication non violente.

À la suite de son arrestation, sa famille a déposé un recours auprès du chef du Conseil politique suprême et du chef des services de sécurité et de renseignement, ainsi qu’une plainte auprès du chef du département juridique du bureau du dirigeant houthi Abdul Malik al Houthi. Elle n’a reçu aucune réponse à ce jour.

La détention arbitraire constitue une violation du Code de procédure pénale du Yémen et du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), auquel le Yémen est partie.

Toutes les parties au conflit, y compris les autorités houthies de facto, le gouvernement reconnu par la communauté internationale et le Conseil de transition du Sud (CTS), se livrent à des détentions arbitraires, des disparitions forcées, des manœuvres de harcèlement, des actes de torture et autres mauvais traitements, et des procès iniques.

Depuis 2015, Amnesty International a recueilli des informations sur les cas de plusieurs dizaines de journalistes, de défenseur·e·s des droits humains, d’universitaires, de membres de la communauté baha’ie et d’autres personnes perçues comme étant des opposant·e·s ou exprimant des critiques, qui ont été soumis par les autorités houthies de facto à une détention arbitraire, des actes de torture et d’autres mauvais traitements, une disparition forcée ou un procès inique pouvant donner lieu à une condamnation à mort.

Ces personnes avaient toutes été ciblées pour avoir fait leur travail de journalistes ou exercé leurs droits humains, notamment leurs droits à la liberté d’expression, d’association, de pensée, de conscience, de religion ou de conviction.

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