Le Tchétchène Mourad Amriev, victime de torture, a été remis aux autorités russes par la police bélarussienne le 9 juin à 3 heures du matin, dans le cadre de ce qui s’apparente à une restitution. On ignore où il se trouve actuellement et il risque de subir des actes de torture ou d’autres formes de mauvais traitements. Les autorités tchétchènes avaient demandé son extradition afin qu’il soit jugé à Grozny, la capitale tchétchène. Toutefois, sa détention est sans fondement et il doit être libéré immédiatement.
Arrêté à la frontière entre la Russie et le Bélarus dans la nuit du 7 juin, Mourad Amriev a été détenu dans un poste de police dans la ville de Dobrush, dans l’est du Bélarus, où les policiers l’auraient menotté à un radiateur, ignorant son souhait de demander l’asile et l’empêchant d’entrer en contact avec ses avocats.
Tôt dans la matinée du 9 juin, il a été transféré à bord d’un convoi de véhicules de police à la frontière russe. Ses avocats ont tenté de suivre le convoi, mais ont perdu de vue la voiture qui transportait Mourad Amriev lorsque les voitures se sont séparées pour créer une diversion. On ignore où il se trouve actuellement et ses avocats tentent de le localiser. Il serait entre les mains de la police du ministère de l’Intérieur ou d’agents du Service fédéral de sécurité (FSB). S’il est transféré en Tchétchénie, il risque fortement de subir des actes de torture ou d’autres mauvais traitements.