Seyed Hossein Kazemeini Boroujerdi, un dignitaire religieux iranien dissident, est régulièrement soumis à des actes d’intimidation et menacé de mort par les autorités iraniennes depuis sa libération, le 4 janvier. Surveillé 24 heures sur 24, il a de fait été assigné à domicile. Il est gravement malade et risque d’être renvoyé en prison à tout moment.
Le religieux dissident Seyed Hossein Kazemeini Boroujerdi, 59 ans, est soumis à d’intenses pressions par les autorités iraniennes depuis qu’il a obtenu une libération temporaire pour raisons médicales, le 4 janvier. Il a de fait été assigné à domicile, sans décision de justice ni contrôle judiciaire, et les autorités restreignent fortement sa liberté de mouvement. Il n’est autorisé à quitter sa maison, à Téhéran, que pour se rendre à l’hôpital et chez le médecin. Il ne lui est pas permis de recevoir des visiteurs et sa maison est surveillée 24 heures sur 24 par des représentants du Tribunal spécial pour le clergé. Depuis sa libération, ce tribunal l’a convoqué à deux reprises, le 15 avril et le 8 août, a cherché à l’intimider et a menacé de le renvoyer en prison. Des représentants du tribunal se sont rendus à maintes reprises à son domicile pour le dissuader de parler aux médias, le menaçant de mort s’il désobéissait.
Seyed Hossein Kazemeini Boroujerdi est toujours en mauvaise santé. Depuis sa libération, il a subi des examens médicaux et suivi des traitements, mais il a toujours de nombreux problèmes de santé (dont des pathologies contractées en prison), qui se sont aggravés en détention, faute de soins médicaux adaptés. Il présente notamment des troubles cardiaques, des problèmes rénaux, une forme grave d’arthrite, une hernie discale lombaire et une sténose spinale. Il a des engourdissements et des picotements dans les mains et les pieds, des douleurs au niveau du dos et des jambes, et il a du mal à marcher et à accomplir des tâches de la vie quotidienne. Il souffre également de dyspnée (essoufflement) et s’évanouit fréquemment. Ses médecins lui ont dit que ses problèmes médicaux étaient le résultat des nombreuses années qu’il a passées en prison dans des conditions insalubres, sans alimentation adéquate et sans prise en charge médicale suffisante.
Seyed Hossein Kazemeini Boroujerdi a été arrêté le 8 octobre 2006. À l’issue d’un procès manifestement injuste devant le Tribunal spécial pour le clergé, il a été condamné, en août 2007, à 11 ans de réclusion pour des accusations liées à ses positions favorables à la séparation de la religion et de l’État. Il lui reste plusieurs mois de sa peine à purger. Il risque d’être renvoyé en prison à tout moment.