Écrire Il faut rétablir les soins pour un demandeur d’asile

Depuis le 19 mars, Tabriz Saifi, demandeur d’asile afghan peut enfin bénéficier gratuitement de dialyses vitales trois fois par semaine, mais dans un hôpital éloigné de son domicile dans la province de Bursa, en Turquie.

Il ne s’agit que d’un rétablissement partiel de son accès aux soins de santé, car il ne couvre pas les médicaments essentiels, ni les soins requis après l’amputation de deux doigts, conséquence de son diabète.

Pour répondre à tous les besoins complexes de Tabriz Saifi en matière de santé, la Direction de la gestion des migrations doit pleinement rétablir son accès aux soins.

Tabriz Saifi est âgé de 29 ans et souffre d’une maladie rénale chronique nécessitant une dialyse trois fois par semaine. Il est par ailleurs presque complètement aveugle et dépend du soutien de sa mère, de son père et de sa fratrie.

La famille s’est adressée à la Fondation des droits humains de Turquie en juillet 2021 pour obtenir un soutien médical et psychosocial, qu’elle a reçu, notamment en raison des actes de torture et des autres mauvais traitements subis par le père, Nasruddin Saifi, en Afghanistan, et de l’impact de ceux-ci sur toute la famille.

En février 2017, Nasruddin Saifi a déposé une demande de protection internationale au nom de toute la famille. Cette demande a été rejetée en février 2021 par la Direction départementale de la gestion des migrations à Yalova. La famille a contesté la décision auprès du tribunal administratif de Bursa, qui a confirmé la décision de refuser la protection internationale à la famille Saifi. À la suite d’un nouveau recours, la cour d’appel administrative régionale a annulé la décision de la direction départementale.

La demande de protection internationale de la famille a été rejetée pour la deuxième fois le 28 février 2025, à la suite d’un entretien avec Tabriz Saifi, bien que le demandeur principal soit son père. Les avocats de la famille ont mis en évidence un certain nombre d’irrégularités graves en relation avec cet entretien, notamment le fait que Tabriz Saifi a dû signer un document qu’il ne pouvait pas lire en raison de ses troubles de la vision.

En vertu de l’article 3 de la Loi turque relative aux étrangers et à la protection internationale, une personne en quête de protection internationale est définie comme une personne qui a demandé une protection et au sujet de laquelle une décision finale n’a pas été prise. L’article 80/e de cette loi dispose également que toute personne qui fait appel de la décision rejetant sa demande de protection internationale a le droit de rester dans le pays. Par ailleurs, en tant que signataire du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, la Turquie a l’obligation de défendre le droit à la santé de tous et toutes, sans discrimination.

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